L’UNION LUXEMBOURGEOISE

Unissons-nous pour chanter la patrie,
A ce banquet de la fraternité,
Scellons gaiement notre union chérie,
Trinquons, amis, à sa prospérité,
Autour de nous, lorsque le vin pétille,
Humiliant nos raisons sous ses lois,
Rions, chantons et buvons en famille,
Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

Des souverains, les volontés altières,
Jusqu’aujourd’hui nous séparent en vain,
Et par dessus d’impuissantes frontières,
En souriant, nous nous tendons la main.
De nos aïeux, morcelez l’héritage,
Divisez-nous en deux peuples, ô rois !
Notre amitié se rit de vos partages,
Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

De l’union renouvelons les gages,
Serrons les rangs, Allemands et Wallons,
Bien que parlant de différents langages,
C’est par le coeur que nous nous ressemblons.
Toujours amis, nous saurons nous comprendre,
Nos coeurs du moins ne parlent qu’un patois ;
Toujours amis pour s’aimer et s’entendre,
Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

Versez à flots ce généreux moselle,
Jeunes buveurs plus généreux encor ;
Qu’à larges flots, il pétille, il ruisselle,
Le jus divin qui brille comme l’or.
Autour de lui, nous célébrons ces veilles,
Ces gais festins qui font peur aux bourgeois.
On peut le voir au nombre des bouteilles,
Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis

ô Luxembourg ! ô terre maternelle !
Nous, tes enfants, au seuil de l’avenir,
Nous te jurons une amour éternelle,
Dans notre coeur et notre souvenir.
C’est un serment qu’au nom de la jeunesse,
Nous te jurons d’une commune voix ;
Accepte- le, crois-en notre promesse,
Il n’est ici que des Luxembourgeois ! bis