L'ouvrage:
Septembre 2011. Ambre a dix-sept ans. Étant en conflit avec sa mère et son dernier beau-père, elle décide de fuir avec son petit ami, Adrien. Baptiste, un garçon rencontré sur internet, avec qui elle discute depuis plusieurs mois, lui a proposé de les héberger pour une nuit. Ambre ne sait pas que sa vie est sur le point de basculer.
2016. Arthur a quarante ans. Il a toujours rêvé d'être cinéaste. Cependant, ses deux premiers film n'ont pas eu de succès, et il n'a pas pu faire le troisième. C'est alors que sa femme le quitte. Son frère lui propose de lui obtenir un entretien d'embauche avec une personne qui cherche des modérateurs de contenu. C'est ainsi qu'Arthur se retrouve à modérer un réseau social.
Critique:
Après avoir aimé «Fermer les yeux», j'ai souhaité lire «S'adapter ou mourir». Je n'ai pas été déçue. L'auteur soulève de dérangeantes questions, et montre des situations oppressantes dont on ne peut malheureusement pas dire qu'on ne les trouve que dans des romans. De plusieurs manières, il pointe du doigt tous les côtés sombres de l'humanité. Par exemple, les vidéos que modèrent Arthur et ses amis sont choquantes. Je ne comprends même pas que certains veuillent vivre de pareils moments, fassent de pareilles choses, et a fortiori les postent sur des réseaux sociaux. Je ne le comprends pas, mais je sais que malheureusement, Antoine Renand n'exagère pas! Toutes les réactions d'Arthur et de sa bande d'amis par rapport à ce travail sont réalistes. Arthur m'a un peu agacée à la fin, à cause de ce qu'il ressent, et de ce que Romain et lui décident, mais je dois admettre que là encore, l'auteur est réaliste. Cela m'a rappelé que je pestais pour la même raison lorsque certains héros de Serge Brussolo, alors que tout se termine bien pour eux, regrettent ce qu'ils ressentent lorsque le danger les fait vivre à cent à l'heure. Je voudrais de tout coeur une vie tranquille, avec assez d'argent pour ne faire que m'adonner à mes loisirs, mais tout le monde n'est pas comme moi. Le personnage d'Arthur n'est pas singulier.
Quant à Ambre, j'ai toujours compris ses réactions, ses réflexions, ses sentiments. Sa situation m'a rappelé «Léonie», de Marlène Charine, et j'ai admiré sa force de caractère jusqu'à la fin, tout comme j'avais admiré celle de Léonie.
Je me suis longtemps demandé comment l'histoire d'Ambre et celle d'Arthur pourraient se croiser. L'auteur amène cela très bien.
Je n'ai pas encore lu «L'empathie», parce que j'ai peur qu'il soit trop lugubre et oppressant pour moi, mais ayant aimé les deux autres romans d'Antoine Renand, je finirai par le faire.
La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Fabian Finkels pour les éditions Lizzie.
C'est le premier livre enregistré par ce comédien que je lis. Sans difficultés apparentes, il a joué les sentiments et émotions des différents personnages. Son jeu est naturel, et donc, exempt d'excès. Je l'entendrai à nouveau avec plaisir.
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