Fabriquer une femme

C’est le dernier livre de Marie Darrieussecq, une autrice qui ne me passionne pas toujours. Dans Fabriquer une femme, elle reprend les deux filles qu’elle nous avait présentées dans d’autres romans (que je n’ai pas lus), Rose et Solange, habitant un bled nommé Clèves où elle a déjà situé ses histoires. Ces deux ados, les meilleures amies du monde, habitant l’une en face de l’autre, commencent à diverger à l’âge de quinze ans. Car à quinze ans Solange accouche très très douloureusement d’un môme dont elle ne voudra pas, dont elle ne sait pas trop qui est le père. C’est la cata. Rose, elle, continue son petit bonhomme de chemin, sage, studieuse et commence à se dévergonder gentiment lorsqu’elle va étudier « en ville ». Elle découvre l’alcool, les fêtes, le sexe.
Ce qui est marrant dans ce livre, c’est qu’il nous est raconté par les deux bouts de la lorgnette, d’après Rose, puis d’après Solange. Ce ne sont pas les mêmes sons de cloche, bien sûr. L’une fait ses études, retrouve ses parents le week-end, une famille solide, aide ses voisins etc. Le garçon dont elle est tombée amoureuse très jeune deviendra son amoureux officiel et aura le droit de passer ses après-midi dans la chambre de la jeune fille, porte fermée. Tous deux sont à la découverte de leurs corps et de leurs émois, inexpérimentés, hélas pour leurs premières expériences fatalement décevantes. Mais elle l’aime, c’est réciproque et elle sait qu’il sera son mari et le père de ses enfants.
Solange quant à elle vit mal sa vie de famille qui n’est pas une bonne famille. Elle abandonne le bébé à sa mère qui l’a prénommé Thierry, aïe, en souvenir d’un bébé qui est mort avant Solange. Pour Solange, la vie, c’est le théâtre, le cinéma, la télé, séduire, vivre à la marge. Ce trajet l’emmènera jusqu’à Hollywood (via Londres) où elle peut enfin briller. Enfin pas toujours. Elle gagne super bien sa vie mais est-elle heureuse ?
Elles se reverront plus tard, adultes, dans la grande métropole californienne, lors d’une première où toute la famille de Rose est invitée ainsi que les parents de Solange et son fils, grand ado handicapé mental. Car le film doit consacrer Solange. Mais mais mais…
Ce livre est distrayant, Marie manie la plume avec talent mais je trouve que tout ceci manque de sincérité. Je veux dire que c’est un peu clinquant, on cite des noms de lieux, de people, on peut même coucher avec… j’ai eu l’impression que MD nous faisait faire une visite guidée dans années 80-90. Avec Internet, ces intrusions dans le passé sont devenues courantes, précises et faciles. A part ça, comme je l’ai dit, ça se lit bien, que demander de plus ?

Fabriquer une femme de Darrieussecq, 2024 chez P.O.L. 334 pages, 21 €

Texte © dominique cozette

Retrouver l’assassin de sa sœur

Ce livre de rage et d’amour s’intitule L’Invincible été de Liliana et a été écrit par la sœur de Liliana, Cristina Reverza Garza, trente ans après son l’assassinat par son « petit ami », harceleur qu’elle avait décidé de quitter. Ça se passait au Mexique, l’un des pays les plus violents pour les femmes, où les féminicides ne se comptent plus.
Trente ans après donc, Cristina tente de faire rouvrir le procès et retrouver l’assassin qui a pris la fuite après le meurtre par étouffement. Certes, il n’est pas facile de retrouver tous les proches de la jeune femme, morte à vingt ans en 1990, étudiante brillante en architecture, grande, sportive, libre, curieuse, drôle, appréciée de tous et qui avait pour projet de continuer son cursus à Londres l’année suivante. Cristina s’est acharnée à rencontrer toutes ces personnes et surtout à décrypter dans la myriade de notes, dessins, mots, archives de toutes sortes jamais datées, l’historique de la jeune vie de Liliana. On se rend compte de par son vocabulaire et ses poésies qu’elle cogitait intelligemment, se posant de bonnes questions sur la vie et les relations humaines. Et surtout qu’elle ne se voyait pas s’installer avec le jeune hommes qu’elle fuyait souvent mais avec qui elle se réconciliait souvent aussi. Personne de son entourage, ni même sa sœur qui faisait ses études aux Etats-Unis n’était au courant de la relation toxique du gars, de sa brutalité et de sa violence, elle gardait ça pour elle, elle ne s’est jamais plainte. Même si parfois, cela rejaillissait sur son humeur ou sa peau.
Mais c’est bien lui qui s’est introduit dans son bout d’appartement en coloc cette nuit-là, très discrètement, et qui a étouffé sous un oreiller celle dont il refusait la rupture. Chanson connue, pourtant.
Le plus dur, pour les parents, c’est qu’ils étaient partis plusieurs mois en voyage pour clore agréablement leur vie de labeur par un long périple aux quatre coins de l’Europe, leur superbe récompense. Ils étaient injoignables… Les obsèques ont été célébrées sans eux, ils ont appris cette immense tragédie à leur retour au village.
C’est un livre plein d’amour pour une jeune femme qui promettait, comme on dit, dont l’avenir semblait radieux. Et plein de rage aussi contre non seulement l’assassin mais aussi le système patriarcal dans son ensemble qui perpétue les crimes fats aux femmes.

L’Invincible été de Liliana de Cristina Reverza Garza, traduit par Lise Belperron. 2024 aux éditions Globe. 392 pages, 23 €.

texte © dominique cozette

Ah les mères toxiques !

Jeannette McCurdy raconte son histoire. Génial, ma mère est morte est ce qui lui est arrivé depuis qu’elle est petite fille et que sa mère a décidé d’en faire une vedette du petit écran. Leur vie, alors, est assez pourrie. Le père est d’un pénible épouvantable, les frères oui bof et la maison est carrément une déchetterie. Tout s’y empile, s’y entasse, les différentes pièces sont emplies jusqu’à la garde de saletés à tel point que les chambres d’enfants ne peuvent plus servir. Alors chaque soir, ils déplient des espèces de matelas, des futons peut-être, sur le parquet du « salon » (du salaud, oui). Horreur. Les factures ne sont jamais honorées, c’est l’enfer.
C’est là que la mère a une idée lumineuse. Puisque sa fille Jeannette, qu’elle adore et qui l’adore, est mignonne, pourquoi ne pas en faire une mini-vedette des séries enfantines ? Alors, la machine se met en route. De casting en casting (lever à cinq heure du matin) de cours de maintien en conseils de comportement pour se faire aimer des agents, la petite affronte le monde terrible du show-business sans aucun plaisir. Elle déteste. Mais elle aime tellement sa maman qu’elle lui obéira aveuglément pendant de nombreuses années (sa mère continuera à la doucher jusqu’à l’âge de seize ans. Pour mieux la contrôler, bien sûr).
Et ça marche, même si le vedettariat est un peu long à démarrer. Grâce à la petite qui commence à faire son trou, l’argent rentre chaque mois, c’est formidable.
Mais aïe, à onze ans, des petits seins pointent. Ah, non, pas de ça Jeannette ! Tu es une enfant vedette, tu dois rester une enfant. Le fait qu’elle soit un petit modèle arrange déjà bien les choses, mais il faut empêcher les hormones d’entreprendre leur travail de sape. Alors hop ! Régime draconien. Et quand je dis régime, je dis famine. L’anorexie s’annonce sans que la fillette s’en émeuve. Elle est contente de déguster sa feuille de salade puisque c’est sa mère qui le lui demande. Jusqu’au jour où elle découvrira que vomir, c’est aussi une bonne solution. Donc boulimie.
En même temps, sa mère souffre d’un cancer du sein, il ne s’agit pas de la mécontenter. L’amour de la gamine déborde de partout, pauvre gamine. Mais la mère ne meurt pas encore, elle s’en sort, s’y remet avec rage, elle tutoie tous les importants, les paparazzi sont ses potes, elle fait le buzz pour qu’on parle de sa fille et la gloire arrive suivie de toutes ses odeurs de rance.
C’est un livre extrêmement bien conçu car évidemment, on prend parti pour la môme qui raconte bien et qui se moque d’elle-même. C’est frais, désespérant et très drôle. Les courts chapitres traitent chacun d’un thème important au royaume des mini-stars et des bêtes d’Hollywood, on comprend comment les choses se trament, on y voit la douleur, les sacrifices, les désillusions et bien souvent les addictions avec tous les produits auxquels les victimes s’accrochent pour se consoler d’être autant exploitées. La déglingue, l’alcool, la dope, le sexe sont entrés dans la vie de la jeune star, qui dépérit de mal-être, de désespoir, de honte et de dégout d’elle-même, merci maman. Qui finira par mourir. Mais pour autant restera le grand amour de sa fille, même si elle apprend, par des cures, qu’elle a fait preuve d’une profonde maltraitance à l’égard de sa fille.
Ce n’est pas un livre glauque, la jeune femme a su faire de son histoire le fond de commerce hilarant de ses spectacles qui sont très appréciés.

Génial, ma mère est morte de Jeannette McCurdy (I’m glad my mum died, 2022), traduit par Corinne Daniello, livre dédié à ses trois frères cités. Edition JC Lattès, 2024. 396 pages, 22,50€.

Texte © dominique cozette


Amours et autres obsessions

Ce n’est pas le livre de la décennie ni le meilleur des Moriarty, cette fameuse écrivaine australienne qui dissèque les liens entre humains principalement ceux liés aux relations amoureuses, mais Amours et autres obsessions m’a aidé à remplir quelques nuits blanchâtres et c’est déjà pas mal. C’est longuet à souhait, plein de digressions et d’explications, mais c’est aussi ce qui fait le charme des livres un peu épais qu’on a plaisir à retrouver.
L’histoire est assez simple : Patrick Scott vit avec son petit garçon de huit ans depuis la mort de sa femme chérie, victime d’un cancer fulgurant quand le petit avait trois ans. Ce dernier ne se souvient pas d’elle, bien sûr. Au début du livre, on se trouve au cabinet d’Ellen, hypnothérapeute, trentenaire, vivant seule et rêvant de l’amour qui dure. Sa mère l’a fabriquée avec un amant éphémère qui cochait toutes les bonnes cases du géniteur idéal, avant de vivre avec deux copines, les marraines d’Ellen. Elle rencontre Patrick sur un réseau, ce n’est pas le coup de foudre immédiat d’autant plus qu’il n’est pas très à l’aise car il lui apprend qu’il est harcelé par son ex (la seule à dire « je » dans le livre) qui le suit partout, lui envoie des textos, des fleurs etc. Cette femme a servi d’objet transitionnel à Patrick et s’est formidablement bien occupée de son gamin, lui en étant incapable. Pour le gamin, c’était sa maman. Ça se passait super bien, la famille de l’épouse décédée l’avait même adoptée. Jusqu’au jour où Patrick l’a jetée sans état d’âme, sans réelle explication, sans lui donner le temps de s’organiser et de dire au revoir au gosse. Et sans l’autoriser à le revoir.
C’est pourquoi elle continuera à lui faire payer cette injuste rupture, elle n’a rien fait de mal, elle a bien accepté le fait qu’il aimera toujours sa femme morte plus qu’elle… Donc pourquoi ? Et ce n’est même pas parce qu’il a rencontré Ellen.
D’ailleurs, Ellen connaît cette femme sans savoir qu’il s’agit d’elle. Ellen acceptera elle aussi les conditions de ce nouvel et bel amoureux : l’amour qu’il aura toujours pour sa femme, le gamin à élever et toutes sortes de contingences auxquelles elle devra faire face et s’accoutumer au fil du temps…
Je ne vous en dis pas plus, il y a quand même pas mal de suspense que je divulgâcherai pas.

Amours et autres obsessions par Liane Moriarty, (The hypnotist’s love story, 2011), traduit par Béatrice Taupeau, au Livre de Poche. 576 pages, 9,70€

Texte © dominique cozette

L’origine des larmes

Le plaisir intact de découvrir un nouveau roman de Jean-Paul Dubois, sans en avoir encore entendu parler (le roman se trouvait dans un carton sur le sol de la librairie de Sète) s’est de nouveau matérialisé. Quel magnifique titre que L’Origine des larmes ! Tout est magnifique dans ce livre. Le sujet est d’une originalité frappante : Paul, le héros de l’histoire comme tous les héros de Dubois, va au Canada récupérer le corps de son père qui vient de mourir à la suite d’une longue maladie. Il le rapatrie à Toulouse où il vit et, lors de la visite qu’il effectue à la morgue, il sort un pistolet et lui tire deux balles dans la tête. Ça alors !
La police en est comme deux ronds de flan. Comment qualifier cet acte ? On ne peut pas dire qu’il ait assassiné son père puisqu’il était déjà bien mort. Mais on ne peut pas non plus laisser cet acte profondément irrespectueux impuni. Alors on lui imposera une peine bien accablante pour quelqu’un qui veut extirper de sa mémoire tout ce qui concerne sa vie avec son géniteur : décortiquer leurs rapports, le pourquoi du comment, face à un psychiatre bizarre aux yeux qui pleurent, et ce une fois par mois durant un an.
Pour Paul, cela n’a rien de joyeux. On apprend comment le père lui a pourri la vie dès sa venue au monde : sa mère est morte lors de son accouchement ainsi que son frère jumeau, même pas nommé puisque mort, donc jeté aux déchets . Or, le père n’a jamais voulu parler de sa mère à l’enfant, il a détruit toute trace d’elle, ses origines, ses photos, tout. Paul ne sait rien sur elle malgré un éclat de mémoire de ce fameux jour qu’il revit parfois.
Toute l’enfance du gosse a été une torture. Par exemple, pour ses six ans, le père lui a offert un canari dont il a arraché la tête avec les dents. Je ne vous en dis pas plus. Le père s’est d’ailleurs vite remarié avec une femme belle, riche et intelligence (le bougre ne manquait pas de charme ni d’aplomb) et aimante pour l’enfant qu’elle considérait comme le sien, et surtout qui possédait une fabrique florissante de housses de cadavres dans laquelle travaille maintenant Paul, sa mère étant morte. C’est dire si Paul, depuis toujours, côtoie la mort au plus près.
C’est un livre extrêmement intéressant car chaque rencontre du psy est conditionnée par un thème sur lequel doit s’exprimer Paul, ce qui permet à l’auteur de parler de sujets tracassants ou culturels ou mythiques ou religieux… autant de prétexte à dévoiler des pans de sa culture polymorphe.
L’action se situe dans quelques années, pour montrer comment le climat est détraqué : il pleut sans arrêt, Toulouse est trempée, il n’y a pas de trêve à ces larmes de ciel. On patauge. Formidable !

L’origine des larmes de Jean-Paul Dubois, 2024 aux Editions de l’Olivier. 250 pages, 21 €.

Texte © dominique cozette

Deux autres Aki Shimakazi super

Dans ce roman Fuki-no-tô de Aki Shimazaki, on retrouve le couple formé par Atsuko et Mitsui qu’on a connus dans Azami. Cette fois, ils sont installés à la campagne pour une vie harmonieuse. Ils ont de nouveau une activité intime, lui a rompu avec sa maîtresse et a suivi sa femme, amoureuse des plantes et de la campagne, dont l’entreprise potagère commence à bien marcher. Avec ce développement, elle a besoin de quelqu’un pour l’assister, à qui faire confiance. Son mari lui conseille alors une femme qui a fait sa demande par téléphone.
Il se trouve que cette femme est une ancienne et très chère amie de classe d’Atsuko, elles s’étaient perdues de vue depuis le mariage de celle-ci. C’est une très belle femme, très féminine, et la mère d’Atsuko demande à sa fille de se méfier de cette femme sur laquelle convergent tous les regards masculins quand ils sont en public. Mais ce n’est peut-être pas là que le bât blesse…

Fuki-no-tô de Aki Shimazaki, 2018, chez Babel. 132 pages, 7,30 €

Cet opus, Suisen, de la série l’Ombre du Chardon, m’a moins intéressée que les autres. Ici, l’autrice nous parle d’un riche possesseur d’un commerce d’alcool qu’on a entrevu aussi dans Azami. C’est lui qui a entraîné Mitsuo dans les bars sexuels où il a revu cette amie de classe qui allait devenir sa maîtresse. Cet homme parvenu se partage entre sa femme (peu), ses enfants (peu) et ses maîtresses dont une actrice en vogue qui l’envoie paître au début du roman, et une autre très gentille qui se fout de l’argent sans compter les dîners qu’il fait dans le cadre de son entreprise, où il se goberge abondamment alors que c’est sa belle-mère qui fait marcher l’affaire, lui n’est qu’un profiteur feignasse. Il pense que sa vie est passionnante et réussie et lorsque belle-mère le convoque à une réunion importante, il imagine qu’elle va enfin lui céder ses actions et qu’il sera le seul décisionnaire de la boîte. Mais mais mais…

NB : le premier que j’ai lu, Hozuki, est celui que je préfère mais je l’ai lu il y a quelques temps et n’ai pas écrit d’article.

Suisen de Aki Shimazaki, 2017, chez Babel. 128 pages, 7,30 €

Texte © dominique cozette

Deux Aki Shimazaki extras

Aki Shimazaki est une écrivaine née au Japon et qui vit à Montréal depuis 1991. Elle écrit en français mais dans le plus pur style japonais, concis, lumineux, poétique et très factuel. Son originalité est qu’elle crée des cycles romanesques dans chacun desquels elle plusieurs romans.
Ici, je vous parle du cycle L’Ombre du Chardon. J’avais lu un premier roman intitulé Hozuki. En lisant Maïmaï, je crois que je relis le même livre car j’y reconnais Tarô, le héros devenu jeune homme qui était un enfant sourd-muet, ainsi que certaines autres personnes. Mais c’est bien un nouveau roman qui raconte, cette fois, une suite mais sous un autre prisme, un autre point de vue, un autre moment, avec quelques autres intervenants.
Tarô apprend la mort de sa mère et découvre surtout bien des secrets sur sa vie qu’elle ne voulait pas faire connaître. Sa grand-mère, mère de la mère, lui propose d’habiter avec elle, ce qui lui plaît beaucoup car ils ont une grande affection l’un pour l’autre. Ils liquident la librairie de livres rares et recherchés que tenait la mère, très réputée par les hommes de culture, pour permettre à Tarô d’y faire son atelier de peinture-galerie. On reparle de ses origines : un père espagnol disparu dans un accident, ce qui explique qu’il est métis, guère apprécié dans la petite bourgeoisie. Il fréquente une jeune femme qui aimerait l’épouser mais il n’est pas très chaud pour vivre avec elle. De plus, elle ne parle pas le langage des signes.
Et voici, surprise !, la petite fille avec qui il jouait et dessinait quand il était gosse. Ils s’entendaient tellement …Hélas, ils avaient été séparés car le père de la fillette, ambassadeur, avait été nommé en Europe. Elle l’a retrouvé malgré toutes ces années et des ondes très fortes se développent tout de suite entre eux deux. Elle vient dormir avec lui, elle est vierge, ils se fiancent et elle décide de le présenter à ses parents. Le père apprécie l’esprit du garçon mais la mère va tout faire pour empêcher ce mariage, ce qui étonnant vu qu’elle adorait ce petit garçon.
Ce livre est le dernier du cycle mais tous peuvent se lire indépendamment.

Maïmaï par Aki Shimazaki, 2019, chez Actes Sud puis Babel. 160 pages, 7,30 €

Azami est le premier roman du cycle. Mitsuo est rédacteur culturel, marié par mariage arrangé, deux enfants. Il s’entend très bien avec sa femme mais depuis la naissance des enfants, ils sont devenus sexless. Ça ne le dérange pas tant que ça, il va faire exulter son corps dans des pink-salons. Un soir, il est accosté par un copain d’école qui s’est enrichi dans une grosse boîte qui produit de l’alcool. Cet homme a l’habitude de passer ses soirées au bar X, un endroit pour hommes où les belles entraîneuses sont hors de prix. Mitsuo est éberlué lorsqu’il voit la superbe Mitsuki, maquillée comme un passeport volé exercer son talent auprès de messieurs importants. Elle fut, sans le savoir, son grand amour d’adolescence. Elle est aussi barmaid ordinaire, nature, dans un petit établissement où il fait mine de la retrouver par hasard. Une relation ne noue entre eux, clandestinement. Il est de plus en plus amoureux d’elle. De son côté, sa femme s’est installée à la campagne où ils ont une maison et a monté une petite entreprise de plantes qu’elle cultive elle-même et qui commence à marcher.
Mais un grain de sable grippe la machine d’amour de Mitsuo. Il se voit contraint de quitter Mitsuko et son travail. On apprend alors que Mitsuko est la maman d’un petit garçon métis sourd-muet, qu’elle était d’une rare culture, collectionneuse de livres scientifiques et rares.

Azami par Aki Shimazaki, 2015 chez Actes Sud puis Babel. 120 pages, 7,30 €

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #657

Ça y est, le problème paysan d’affamer les Parigots est réglé : on va bouffer du glyphosate à gogo dans les prochaines années. Ça un petit goût de noisette paraît-il, mais qui n’a pas un petit goût de noisette ?, ça file vaguement le cancer mais on aura tous un cancer un jour ou un autre, on n’a qu’à pas vieillir, qu’ils disent. Soit tumeur jeune et en bonne santé, soit tumeur vieux et tu fais bosser le personnel hospitalier sous-payé. Et n’oublie pas, avant tout ça, de t’armer pour faire des lardons : ils en auront besoin pour plus tard, on appelle ça de la chair à canon. Mais ça c’est rien, le plus important, c’est le sort de la poésie, cette pauvre fille fragile sous la tutelle de l’horrible Sylvain Tesson…Encore plus père-turban que ce qui se passe à l’est de notre beau pays, tandis qu’à l’ouest, rien de nouveau sauf l’envie de tchin-tchiner pour oublier tout ça. A la vôtre, dearest friends !

  • RR : Note à moi-même : Ne JAMAIS parler des manifestants ni des travaux ni de la mairie de Paris à la coiffeuse quand elle est en train de vous couper la frange.
  • RS : J’ai un copain dans les forces de l’ordre qui m’a expliqué qu’à priori ils ont placé 6 blindés autour de Rungis et 52 blindés autour de la cantine du Sénat.
  • RR : Au céréalier qui veut affamer les Parisiens : Mec… Les Parisiens ont vécu des confinements dans 30m2, croisent des rats tous les jours, affrontent la ligne 13 et tu voudrais leur faire peur ?
  • NP : Petit message aux agriculteurs qui veulent venir bloquer Paris avec leurs tracteurs : réfléchissez bien les gars. Vous ne savez pas ce que les automobilistes parisiens sont capables de faire pour gagner deux secondes sur la route. Vous êtes pas prêts.
  • RR : Coucou les Parisiens ! On doit s’habiller comment pour le siège de Paris ?
  • CEMT : Gabriel Attal : « Bien sûr que je m’y connais en agriculture, tout petit déjà je faisais des sillons dans ma purée. »
  • IB : Assumer de vieillir, c’est ne pas avoir honte d’avouer en public qu’on a un compte facebook
  • OM : Je respecterai les haltérophiles le jour où ils réaliseront des épaulés-jetés avec le cartable de ma fille qui est en 6ème.
  • TA : Pour le « réarmement démographique », l’Élysée envisage un bilan de fertilité remboursé à 25 ans . Selon mes calculs, la prochaine étape, c’est qu’ils viennent nous regarder baiser pour nous mettre une note technique.
  • FT : Demain on apprend qu’Amélie Oudéa-Castéra paie trois nains pour faire semblant d’être ses enfants afin de toucher les allocs.
  • MBC : Gérard Larcher : « Il y a une ligne rouge à ne pas franchir, à savoir la fermeture des restaurants parisiens. »
  • RP : A partir d’aujourd’hui la France a consommé l’intégralité de ses ressources en encre pour publier des tribunes sur Sylvain Tesson et le Printemps des poètes.
  • CEMT : C’est quand même terrible ces agriculteurs qui veulent bloquer Paris alors que normalement c’est le boulot des Parisiens.
  • OK : Hier, à Narbonne, un camion transportant de la marchandise étrangère a été vidé, retourné et incendié par des agriculteurs. Les racailles de banlieue remercient ces agriculteurs pour toutes ces leçons.
  • OM : Les agriculteurs qui veulent « bloquer » Paris demain matin, vous êtes au courant que Paris est déjà bloqué tous les matins ?
  • PA : Je viens de bousculer une nana dans un couloir et tous ses papiers se sont renversés. On s’est baissés pour les ramasser ensemble et au lieu de tomber immédiatement amoureuse de moi, la nana m’engueule ! Le cinéma vous ment, sachez-le !
  • GD : « Et maintenant, les enfants, écoutez la formidable histoire de cet homme que les grands médias présentèrent en boucle comme le politicien préféré des Français et qui devint, comme par magie, un beau matin dans les sondages, le politicien préféré des Français. »
  • JD : Donc on résume : Nestlé a empoisonné : — du lait maternel — des pizzas — des nouilles en Inde — l’eau minérale. Voilà voilà.
  • IB : Gerald Darmanin : comment aurions nous pu prévoir que, dans leur volonté de rejoindre Paris, les agriculteurs en tracteurs couperaient à travers champs ?
  • PA : Il y a fort longtemps circulait une rumeur dans les maisons de retraite. Un être mi-homme, mi-animal, passait la nuit et volait les dentiers. Ainsi est née la légende de la bête du jaivosdents.
  • SG : Macron, élève du PRIVÉ, marié à une professeure du PRIVÉ, a confié l’Education à : —Blanquer, élève du PRIVÉ à Stanislas — Ndiaye, enfants dans le PRIVÉ à l’Alsacienne — Attal, élève du PRIVÉ à l’Alsacienne — Oudéa-Castera, enfants dans le PRIVÉ à Stanislas. Vive l’école publique !
  • NP : Sur CNews, à chaque fois qu’ils interviewent un agriculteur lambda, ils tombent sur un militant d’extrême-droite. C’est quand même pas de bol.
  • ALD : Macron n’est pas ni droite, ni gauche, il est réversible.
  • MBC : Remaniement ministériel : Un bidon de glyphosate est nommé ministre de l’agriculture et de la transition écologique.
  • NMB : Et pour chaque agriculteur qui retourne dans son exploitation, nous offrons un fût de 200 litres de glyphosate et un abonnement d’un an à Monsanto Magazine.
  • AP : Les agriculteurs : « on crève sous les normes, on veut être payés pour notre travail » Le gouvernement : « tiens, voilà un baril de pesticides. » La FNSEA : « la colère a été entendue, rangez vos tracteurs. »
  • GD : Où l’on découvre que la chanson antifasciste « Bella ciao » est devenue la musique d’une pub d’alarme pour maison..
  • EFI : Leclerc rappelle dans toute la France des pesticides contenant trop de légumes.
  • MN : Belle victoire de la FNSEA. Tu as maintenant le choix entre acheter cher un produit bourré de pesticides français ou acheter moins cher un produit bourré de pesticides étranger. À toi de voir
  • OVH : J’apprends que Michel Jazy a été hospitalisé et qu’il est mort dans la foulée.
  • JF : Gérard Miller aurait dû faire gaffe aux afreudisiaques…
  • DC : N’oublie pas de déclarer à la Sacem ce que tu chantes sous ta douche et aux wawas.

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Alain Pacadis Face B ça défonce !

Alain Pacadis Face b est un roman, pas une bio, écrit par Charles Salles qui en connaît un bout sur Alain Pacadis, ce chroniqueur punk de Libé devenu iconique tendance gonzo, au penchant plus que net pour toutes les addictions, drogues, sexe, alcool, clubs, nuit, déglingues diverses…
L’auteur s’attarde avec gourmandise sur la façon de vivre du mec, souvent de survivre, après le suicide de sa mère qui ne supportait pas qu’il trace à Katmandou, donc il le fera et ça ouvrira grave les pores de sa peau à tous les plaisirs (et douleurs) qu’apporte la défonce. On va suivre, non sans quelques hauts le cœur dûs à une large pratique du vomissement consécutif à ses ivresses récurrentes et trips insalubres, son parcours cahotique de mec moche amoureux des trans et autres travelos, qui tente tout et réussit à s’introduire dans les folles nuits parisiennes des années Palace, années de liberté totale où tout était non seulement permis, mais encouragé.
Trash et passionnant, du moins pour les nostalgiques de l’époque qui adorèrent les excès portés au pinacle, le glam, le sulfureux, l’outrancier, le pailleté, ça se dévore comme un mauvais plat savamment cuisiné par un chef habile en revenez-y. Car l’écriture de Charles Salles y est pour quelque chose. C’est brillant. Mêm si l’on se doute qu’il invente les détails car il ne vit pas dans le fute en cuir sale du héros qui n’a que faire de se laver, qui pue donc, qui s’oublie un peu partout et comble du comble, qui découvre un matin l’appartement où il a toujours vécu ravagé par un incendie. Et bien sûr, il n’était pas assuré. Il a tout perdu. Alors il ira de squatt en squatt, beaucoup de people à la dérive accueilleront cette épave tanguant au bout des nuit parce qu’on l’aime et qu’on ne le laisse pas par terre.
Pour en revenir au style, il faut lire comment il décrit la façon de chanter de Nico, son idole absolue, lors d’un concert mythique avec Jim Morrison. Enormément de name dropping aussi dans ce livre, on s’y croirait. Ne manque que le mien, ah ah ah ! Quelques mésaventures assez hard comme cette sale overdose accompagnée d’un suicide loupé. Et puis aussi la recherche de quelques ascendants juifs ou presque, émigrés ayant fait leur trou un peu partout dans le monde.
Certes il aura aussi des histoires d’amour, la plus violente étant la dernière où il demande à son amant d’être son bourreau, de l’étrangler. Ce que l’amant fait. Exit définitivement une icône, un héros, assassiné jeune avec amour entre adultes consentants. Drôle d’histoire.

Alain Pacadis Face b de Charles Salles, 2023 aux éditions de la Table Ronde. Prix du premier roman. 270 pages, 22 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #656

Le monsieur qui a couché avec sa prof sans lui faire d’enfants parce qu’elle en avait déjà des tout faits s’aperçoit que flûte, y aura pas assez de chair à missile plus tard alors il nous enjoint de mettre au plus vite papa dans maman, et s’il vous plaît, dans le bon orifice et sans capote, de lâcher les chiens à flagelle et qu’ça saute, c’est le cas de le dire ! Faudrait p’têt’ voir à arrêter de fermer les maternités, mon bon monsieur, à faire des crèches, à fournir des profs, des médecins, du boulot, des salaires et quelques améliorations dans la vie des gens qui ne sont pas vos amis milliardaires. Non ? Et mettre des ministres un peu plus empathiques, ou représentatifs du peuple, ou qui s’y connaissent en conditions de vie ordinaire… Heureusement, les repris de justice s’y mettent avec entrain et sans vergogne. Vive les bébés et tchin dear friends à cette mauvaise bonne idée.

  • LF : Natalité en France : vite, un numér’ovaire !
  • BJ : Macron a réussi à motiver toutes les meufs qui veulent pas d’enfants à se faire stériliser définitivement plus vite que prévu.
  • OM : En tous les cas, ce qu’il y a de sûr, c’est que le réarmement démographique d’Emmanuel Macron porte à droite…
  • OVH : La natalité baisse en France, heureusement Nordhal Lelandais s’est dévoué pour la cause.
  • FT : « Faites des gosses, les pondeuses », ordonne le maquereau en chef. Il n’y aura pas de maternités pour les mettre au monde, pas d’école pour les éduquer, pas d’hôpitaux pour les soigner, mais Foutriquet veut sa piétaille pour les guerres qu’il mène en rêve, alors pondez.
  • SA : « Nordhal Lelandais est devenu papa en prison. » La jeune maman a du trouver qu’il avait une qualité essentielle pour un père : une situation stable pour au moins 25 ans.
  • RR : Il fait un froid à congeler ses ovocytes.
  • HD : Nos parents faisaient comment sans Facebook ?…J’ai posé la question à mes douze frères et sœurs. Ils n’en ont aucune idée !
  • EF : Rachida Dati a fait le choix d’entrer au gouvernement. Elle ne fait désormais plus partie des Républicains. Ciotti est heureux, c’est la première fois qu’il peut expulser une arabe.
  • TV : « Je crois en l’école publique »: Oudéa-Castera. … « mais pas au point d’y mettre mes gosses, faut pas déconner non plus hein! »
  • MBC : Télévision : Rendez-vous en terre inconnue avec Amélie Oudéa-Castéra dans une école publique jeudi prochain sur France 2.
  • DM Un ministre de l’Économie qui ne sait pas à quoi correspond un hectare. Un ministre des Affaires étrangères qui ne sait pas parler français. Une ministre de l’Éducation nationale qui ne sait pas ce qu’est l’école publique. Macron tient ses promesses : fiers d’être amateurs.
  • BVA : J’aurais au moins appris que l’école Alsacienne n’est pas en Alsace et que Stanislas n’est pas à Nancy. C’est fou comme on nous ment.
  • MBA : Amélie Oudéa-Castéra : « Je tiens à féliciter les professeurs du public qui, malgré leur fainéantise légendaire, arrivent à inculquer quelques notions aux enfants de pauvres. »
  • CC : « Que les enseignants se rassurent, la ministre de l’éducation aime l’école, son souhait est de faire de toutes les écoles de France des écoles Stanislas. Reste à savoir si les Français auront les moyens d’y inscrire leurs enfants. »
  • HD : Chaque fois que je remplis un formulaire je tape mon nom…arrivé à DE ça me met Delon ou Depardieu… il faudrait que tout ce cinéma s’arrête
  • SG : L »entourage d’Amélie Oudéa-Castéra explique maintenant qu’elle « n’a pas menti » mais « s’appuie (…) sur le souvenir et le ressenti que cette période lui a laissés ». Mince alors, c’est le souvenir qui s’est trompé ! À l’insu de son plein gré ?
  • CF : « Je veux appuyer sur l’accélérateur » dit Attal alors que sa ministre de l’éducation est elle, en plein rétropédalage. C’est un bordel sans nom dans ce gouvernement.
  • GD : Réussir à se faire huer dans une école du 6e arrondissement, j’avoue, la barre est assez haut placée.
  • DE : Y’a une passante ce soir qui m’a dit que l’argent que je venais de donner à un SDF, il allait le dépenser en alcool. (Mais de quoi je me mêle..?!!) Je lui ai répondu que de toute façon, c’est aussi comme ça que je l’aurais utilisé. Elle a bien fermé sa gueule !!!.
  • MBC : Stéphane Séjourné : « Si j’aurais su, j’aurais pas devenu ministre. »
  • RR : Je n’ai jamais tant bu de champagne que depuis le Dry January. Vivement le No Sexe February.
  • BG : Je suis contre la démission de ma ministre des JO. Si elle est aussi bonne en organisation du désastre olympique qu’en défense de l’éducation publique, on va bien se marrer. Manu garde la, c’est une perle.
  • OM : Après perso je comprends Amélie Oudéa-Castéra, moi aussi si mon fils de 2 ans et demi avait raté un jour d’atelier gouache à cause de l’absentéisme, j’aurais opté direct pour le privé.
  • MK : Malgré tous mes efforts, la natalité a encore baissé l’an passé. Je vais me reprendre
  • GL : Retenez bien cette expression : « un continuum de responsabilités aux synergies nombreuses. » c’est ainsi que la ministre de l’éducation définit son action.
  • MH : Chez la majorité des personnes, c’est souvent le pessimisme qui prend le déçu….
  • FR (François Ruffin) : Blanchi par la justice, Olivier Dussopt est contraint de quitter le gouvernement qui n’accepte que les mis en examen.
  • YJ : Notre stagiaire de troisième ne sait pas qui est Alain Delon. Ca remue un peu quand même. Tous voués à devenir des dinosaures.
  • GL : « Réarmement démographique » fallait le trouver. C’est ce qu’on appelle « tirer un coup », non ?
  • MK : Pour le réarmement démographique, veuillez patienter, je suis à court de munitions
  • OM : Le roi Charles III sera hospitalisé la semaine prochaine pour un problème de prostate. God save the King. (Mais en lui mettant un doigt dans le cul quand même).
  • RS : J’ai entendu ce matin à la radio que c’était vraiment la galère sur Paris a cause de la neige, qu’il y avait des centaines de kilomètres de bouchon, des métros saturés et des gens furieux. Du coup j’ai pas trop compris ce qui avait changé par rapport à un jour normal.

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

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