Des bulles pleines de promesses à Hanret
Pour sa deuxième édition, le festival de BD de Hanret a fait pétiller des bulles pleines de promesses.
- Publié le 14-04-2014 à 07h39
C’est très, très dur de faire carrière dans le rock, ânonnait un animateur radio. Et ce n’est pas plus simple de faire son chemin dans le monde de la BD.
À Éghezée, on croise des auteurs confirmés, demandés. Des gens pour qui les organisateurs doivent même prévoir une tombola pour attribuer les dédicaces du jour.
Et puis il y en a d’autres, des petits jeunes, des passionnés qui s’accrochent, avec l’espoir de vivre enfin de leur art.
C’est le cas de Canion ou encore de Capia, deux auteurs que l’on retrouve au coin d’une table de dédicace.
«J'ai toujours crayonné mais c'est à 18 ans que je me suis dit que j'aurais envie de sortir des BD», débute David Canion. Dessinateur… industriel en journée, le Carolo consacre tout le reste de son temps au Neuvième Art.
«J'ai frappé à beaucoup de portes. Sans trop de succès. Alors, pour aller au bout de mon idée, j'ai édité moi-même mon premier album (Les Poêleurs). C'est un investissement assez lourd mais je ne me plains pas… Désormais, j'édite aussi pour d'autres.» Canion ne peut pas lâcher son boulot principal pour autant. «Non. Mais heureusement qu'on est invités à ce genre de festivals pour pouvoir se faire connaître. Heureusement aussi qu'on peut compter sur les médias sociaux…»
Jeune dessinatrice liégeoise Capia est passée par Saint-Luc, la grande école belge de BD. «Mais j'ai attendu de trouver mon style, ma patte, avant de me lancer. Un peu par hasard, j'ai rencontré mon éditeur (Galet). Et mon album Astérion vit sa vie depuis deux ans. Je compte vraiment me lancer comme illustratrice en freelance. Mais il n'y a pas de secret, pour espérer quelque chose, il faut bouger, aller à la rencontre des autres.» En d'autres termes: sortir de sa case…
+ Infos sur ces deux auteurs sur www.editionsbap.com et www.capiart.com