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histoires d'arbres

2 janvier 2012

Le marronnier de Pierrefittes en Cinglais

Amis lecteurs et amis lectrices je vous souhaite une bonne et heureuse année!!

Puissent vos projets se réaliser et la vie vous sourire.

Votre présence en ces pages, qui soit dit en passant restent très confidentielles au milieu de l'océan du web, est pour moi un plaisir et je vous en remercie, de meme que je remercie ceux et celles d'entre vous qui à l'occasion laissent un commentaire auquel il arrive que je ne réponde pas, ce qui n'est pas très chouette.

Mea culpa...

Aussi, et plutot que de me flageller publiquement je prends cette année cette bonne résolution qui va consister à apporter une réponse digne de ce nom à vos mots, ce qui ne représente pas non plus un travail insurmontable...

:)

Mais assez parlé de tout et de rien et entrons maintenant dans le vif du sujet; il fallait pour commencer dignement cette année que certains annoncent comme la dernière de toutes un arbre susceptible de marquer les esprits et je suis heureux car je crois bien l'avoir trouvé.

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 Il s'agit d'un marronnier, remarquable par sa taille mais surtout par son port particulier et épanoui.

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 Il me semble que parmi les gens qui s'intéressent de près aux arbres naissent des affinités particulières avec certaines espèces; il peut s'agir d'un choix délibéré de la part de la personne, mais il m'arrive aussi de penser que parfois c'est l'arbre qui nous choisit et vient régulièrement jalonner notre chemin de sa présence.

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C'est un peu le sentiment que j'ai avec les marronniers, et je dois dire que pour moi ces arbres se parent d'un symbolique particulière. On en plante de moins en moins et souvent ceux que l'on voit sont en ville, poussant les pieds dans le bitume et subissant de manière répétée des élagages qu'ils supportent mal. Ils sont malades en ce moment et parfois je m'inquiète, je me dis que peut etre comme les ormes à terme ils disparaitront, petit à petit,  sans faire de bruit, et que bientot plus personne ne se rappellera d'eux et de cette formidable puissance, de cette beauté qu'ils sont capable d'offrir à ceux qui les laissent s'épanouir librement.

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Aussi quand se présente devant moi un spécimen qui incarne pleinement le potentiel auquel ces arbres magnifiques peuvent prétendre, j'avoue que je suis ému, ému devant cette masse de bois qui s'étire vers le ciel et parfois replonge dans la terre, et je ne peux m'empecher de penser aussi au spectacle que doit etre la floraison d'un tel arbre. 

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Le marronnier, de meme que le tilleul par exemple, la platane ou le figuier, est un arbre qui présente une propension naturelle au marcottage, ses branches avec le temps s'affaissent jusqu'à toucher terre ou elles se réenracinent et se renforcent.

Il est assez rare de croiser des individus qui présentent ce type de port car celui ci apparait avec la maturité de l'arbre et nécessite que ce dernier ai pu se développer sans entraves et avec beaucoup d'espace, ce qui est rarement le cas.

 

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Le marronnier de Pierrefitte en Cinglais en ce sens est assez exceptionnel, bon nombre de ses branches marcottent, et certaines d'entre elles, affranchies de l'arbre mère, ont pris leur indépendance et sont devenues des arbres à part entière.

Cela m'a inspiré une pensée que j'ai trouvé sympathique (en toute modestie) et que je vous fait partager.

A l'heure ou la foret un peu partout sur la planète se fait grignoter, le plus souvent dans le simple but de remplir un peu plus le portefeuille de certains philanthropes notoires, il est agéable, et non dénué de poésie, de pouvoir contempler cette force qui anime certains arbres dont on pourrait croire qu'ils essayent de se transformer en foret.

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Ce marronnier, qui mesure 6m10 de circonférence à l'endroit où son tronc est le plus fin, c'est à dire approximativement à 1m10 de hauteur, se trouve dans une propriété privée sur la commune de Pierrefittes en Cinglais, dans le Calvados.

Son existence a été portée à ma connaissance par un article paru dans le bulletin de l'association ARBRE ainsi que par un inventaire des arbres remarquables de Normandie publié sur l'excellent site du Krapo Arboricole, que je vous recommande chaudement d'aller visiter.

Sur ce je vous réitère mes meilleurs voeux et vous salue.

:)

 

 

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21 novembre 2011

Le hêtre du voyageur, en forêt de Brocéliande

Je me suis retrouvé il y a peu de temps à passer par la forêt de Brocéliande, en voiture et rapidement je le confesse, mais cette courte escapade en ces contrées magiques fut tout de même l'occasion pour moi d'aller visiter un arbre magnifique que je vais vous présenter ici. 

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 Il s'agit d'un arbre forestier, un vieux hêtre, appelé localement"le hêtre du voyageur".

Sa forme et la prestance suffisent à expliquer je trouve que les voyageurs et autres pélerins passant près de lui aient envie d'y faire une petite halte, à l'abri de sa ramure à mi-chemin entre le chandelier et la lyre, mais il y a sans doute une anecdote, inconnue de moi, historique, magique ou bien les deux, qui donne l'origine de son nom, lequel ne fait qu'ajouter à son charme. 

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 Il se trouve non loin de Paimpont, tout près de la route, à 50m à peine.

Pour qu'il accepte de se dévoiler il faut quitter le village en direction de Trehorenteuc, rouler peut être un kilomètre ou deux, et arrivé au sommet d'une côte faire halte au niveau d'un chemin forestier sur la droite, que l'on reconnait facilement car de grosses pierres en marquent l'entrée.

En cas de doutes ne pas hésiter à demander des indications dans le village de Paimpont ou je suis sûr que quelqu'un vous renseignera comme ce fut le cas pour moi.

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 L'arbre se trouve sur un domaine privé, et donc n'est pas sensé se visiter librement, mais il est très accessible et semble attendre qu'on vienne le voir.

Il semble en bon état sanitaire, mais présente cependant sur son tronc une fente inquiétante, où l'écorce détache un peu, laissant affleurer le bois mort, et il me semble possible que cela trahisse la présence d'une infiltration d'eau et d'une pourriture progressive du bois de coeur.

Je n'ai pas pris de mesures lors de ma visite et ne me risquerait pas à faire une estimation de sa taille, mais celle si est respectable, et si ce n'est pas, loin de là, le plus gros hêtre qu'il m'ait été donné de voir, c'est en tous cas l'un des plus beau et des plus majestueux.

Sa présence, sa silhouette presque symétrique, avec ses branches ondulant vers le ciel comme pour une invocation, confèrent à l'endroit une dimension mystique dans laquelle il m'a plu de me laisser entrainer. 

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 Je remercie ma tante Marie Agnès, en compagnie de qui j'ai effectué cette petite escapade arboricole, pour m'avoir fait part de l'existence de cet arbre autant que pour sa présence agréable à mes côtés

 

 

 

9 novembre 2011

le chêne cuve, de la Forêt de Brotonne

 Bonsoir bonsoir et bienvenue en ces pages,

L'arbre qui se dévoile ici ce soir est une célébrité locale, bien connue des amateurs, et ce depuis fort longtemps, car il figurait déja dans l'inventaire des arbres remarquables de Normandie dressé à partir de 1890 par Henri Gadeau de Kerville.

Il s'agit du chêne-cuve de la Forêt de Brotonne. 

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C'est un arbre forestier aux troncs multiples et à la hauteur impressionnante. Il est difficile d'apprécier si sa forme résulte de la soudure de plusieurs individus ou bien si'il s'agit d'un arbre unique, à la conformation peu commune

Il doit son nom au fait qu'au centre de ses troncs se trouve une dépression souvent remplie d'un mélange d'eau et de divers débris végétaux, mélange qui aurait dit-on la propriété de soigner certaines maladies de peau.

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 Ses troncs sont aujourd'hui au nombre de quatre mais il n'en a pas toujours été ainsi.

L'un d'eux a disparu aux environs de 1830, et la légende veut que ce soit un braconnier qui l'ai coupé, pour se venger d'un garde forestier, mais on trouve sur une pancarte près de l'arbre une autre explication, que je n'avais jusqu'alors jamais entendue, attribuant éventuellement le forfait à un officier prussien désireux de détruire le patrimoine français, mais j'avoue préférer la première explication.

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Le plaie causée par l'ablation de ce cinquième bras est depuis longtemps cicatrisée, et ce qui reste de ce dernier a un aspect complètement différent du reste de l'arbre; l'écorce est boursoufflée, couverte de mousse, et avec un peu d'imagination on peut sous certains angles y deviner l'esquisse d'un visage.

On voit sur une photo Domitille, une amie qui m'a accompagné lors de cette visite et que je tiens à remercier pour sa présence agréable, et ce même si elle a un prénom étrange.

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 Le chêne-cuve est l'objet de bien des attentions et c'est agréable de voir les initiatives qui ont été prises par l'ONF pour en baliser l'accès autant que pour le protéger.

Un parquet a été posé à ses pieds, le préservant ainsi du piétinement, et une pancarte présente son histoire et signale la localisation d'autres arbres remarquables de la forêt de Brotonne, qui me sont pour la plupart inconnus.

Une autre atteste de son classement par l'association arbre.

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J'ai mesuré 7m40 de tour à 1m30 de hauteur, pour une hauteur indiquée de 39m et un âge estimé de 380 ans.

Ce fut un plaisir que de retourner aux pieds de ce géant et je m'en réjouis d'autant plus que pendant les moments passée à ses cotés, de nombreuses autres personnes sont venues faire la même chose, attestant du fait qu'il occupe une place de choix dans le coeur de nombre de mes concitoyens.

:)

 

 

18 octobre 2011

Le second platane de Tsakgarada

 

 Il y a quelques temps de ça j'avais présenté sur le blog un platane magnifique situé dans le village de Tsakgarada, en Grèce.

Ce petit village, comme je l'avais dit alors, présente cette particularité rare d'abriter trois arbres aux dimension impressonnantes, deux platanes et un chêne, chacun se trouvant sur une place, à coté d'une église. 

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 L'arbre dont il est question aujourd'hui est le deuxième platane du village.

Il se trouve face à l'église Agia Kiriaki et mesure 10m50 de circonférence.

Il doit être agé de quelques siècles mais je n'ai aucune donnée précise à ce sujet et j'avoue que je ne risquerais pas à tenter une estimation.

Il me semble, d'après ce que j'ai pu voir lors de mon voyage sur le sol grec, que les platanes ont une affinité importante avec l'eau, et c'est presque toujours à proximité de cet élément, près d'une source ou encore dans des ravines, que j'ai eu l'occasion de les croiser.

J'imagine que cette donnée est à prendre en compte et que cette situation particulière leur confère une propension au gigantisme, comme les cèdres du Liban par exemple, qui chez nous atteignent des dimensions imlpressionnantes en peu de temps, tandis que dans leur habitat d'origine ils poussent tout doucement. 

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 Toujours est il que cet arbre magnifique semble en bonne santé et prêt à affronter vaillamment les temps à venir.

 Ceux ci promettent d'être mouvementés et les arbres seront vraisemblablement, cela semble être un constante au fil du temps, les témoins silencieux de l'histoire tumultueuse des hommes.

J'en profite pour dédier cet article au peuple Grec, qui vit des heures sombres et mérite notre soutien et notre solidarité.

 

 

 

 

19 juillet 2011

L'érable de la Commanderie

 Bien le bonjour, à vous qui lisez ces ligne et bienvenue à la Commanderie...

Perchée dans la montagne à près de 1100 mètres d'altitude, cette batisse du 13ème siècle contemple la vallée depuis si longtemps que je me demande si elle arrive encore à garder en mémoire tout ce dont elle a été témoin, ou bien si comme les êtres de chair il est aussi un moment ou les pierres s'abandonnent dans l'oubli jusqu'à ne plus rien savoir de ce que fut leur vie.

Toutes ces années en tous cas, je n'aurais pas voulu, à sa place, les passer dans la solitude, et si je ne sais pas ce que vaut pour la pierre la compagnie des hommes qui l'habitent, je suis sûr par contre qu'il existe une affinité particulière entre elle et les arbres; Il est bien des endroits dans la nature ou l'on peut s'en rendre compte.

Cette vieille batisse aujourd'hui n'est plus seule et j'en suis heureux, car depuis quelques temps, 150 ou 200 ans, peut être plus, s'épanouit à son côté un érable magnifique que le soleil les soirs d'été caresse de ses rayons dorés avant de tirer pour la nuit sa révérence.

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Il pousse sur le pignon ouest de la maison et constitue un remarquable représentant de son espèce bien que je n'ai pas réussi à la déterminer.

Il possède un tronc court et vrillé se séparant en de nombreuses charpentières vers trois mètres de haut, qui s'élancent vers le ciel et les alentours pour constituer le houppier régulier et arrondi que l'on peut admirer sur la photo précedente. 

 Il semble en bon état sanitaire, présentant peu de bois mort et pas de trace de polypores ou autres agresseurs. L'espace à son pied est clos et donc préservé d'éventuels piétinement qui sont toujours nuisibles à la santé d'un vieil arbre, et ceci bien que certains d'entre eux ne semblent pas en souffrir le moins du monde.

Je ne l'ai pas encore mesuré mais je le fais dès que la pluie cesse et que je remets la main sur mon décamètre...

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La présence d'un tel arbre en ces contrées de moyenne montagne constitue en soi un fait digne d'être remarqué, et sa sihouette dénote dans ce paysage aux flancs escarpés et plantés de résineux, mais il est une raison qui me fait l'apprécier particulièrement et lui donne dans mon coeur une place à part : c'est que je suis souvent allé chercher auprès de lui et à l'ombre de ses branches un peu de calme et de réconfort. Il est certains moments de la vie où les choses nous pèsent, pour diverse raisons, et il est bon alors d'avoir quelqu'un à qui parler, et pour certaines personnes dont je fais partie ce quelqu'un peut aussi être un arbre. Et cet arbre plus d'une fois, ce fut cet érable, qui a su m'écouter, compagnon silencieux et bienveillant, et m'a aidé à trouver un porte de sortie pour laisser s'échapper ma peine, et à nouveau un peu de place où laisser entrer en moi les rayons du soleil.

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:)

Alexis 

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10 juin 2011

Le gros platane de Tsangarada

 Mes pas au printemps dernier m'ont mené depuis la France jusqu'à la Turquie, en passant par la Grèce, et c'est à l'occasion d'une étape dans le Pelion, sur la cote est du pays, que j'ai eu le plaisir de rencontrer l'arbre que voici. 

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Il s'agit d'un platane d'orient, l'un des plus beau qu'il m'ait été donné de contempler et sans aucun doute possible le plus imposant. Sa frondaison recouvre de son ombre la quasi totalité de la place où il s'épanouit et la terrasse d'un café voisin a été installée dessous, permettant à la belle saison de siroter paisiblement un café ou ce qui vous plaira en compagnie de ce géant

Il possède un tronc court se séparant très vite en trois, à environ 1m30 de hauteur depuis le sol dallé de la place, et ses charpentières dépassent en taille nombre des platanes que l'on peut croiser en France. L'une d'elle, massive et s'élançant presqu'à l'horizontale rappellera aux amateurs la conformation particulière du platane de Savenières, dans la Maine et Loire (voir sur le site du Krapo Arboricole), bien qu'ici elle soit ici tronquée et soutenue par un étai en maçonnerie.Certaines d'entre elles, appuyées l'une sur l'autre, se sont soudées dans les hauteurs de l'arbre.

L'arbre semble en bon état sanitaire. On notera les traces d'un élégage fort datant peut etre 15 ou 20 ans (?), la ramure actuelle étant constituée des rejets apparus suite à cette opération.

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Il m'arrive perfois d'avoir l'impression que le hasard ou le destin, chacun lui donnera le nom qui lui convient, guide mes pas mieux que je saurais le faire moi même si je décidais d'accorder au chemin que je suis toute ma concentration.

Ainsi cet arbre s'est trouvé devant moi naturellement et dans des circonstances qui m'amènent à penser que nous devions nous croiser un jour quoiqu'il arrive.

J'avais en effet décidé de m'arrêter pour une semaine ou deux dans un jardin d'ornement situé sur la commune de Tsangarada pour y faire du volontariat et en même temps pour découvrir la région. La recherche des arbres remarquables constitue toujours la toile de fond de mes voyages, en France comme ailleurs, mais je dois dire que je fus cette fois-ci particulièrement chanceux.

La commune actuelle, ou se trouve cet arbre magnifique, est constituée du regroupement de quatre hameaux et compte de ce fait quatre centres miniatures et autant de places, accompagnées chacune de son église respective, et pour trois d'entre elles de son arbre multicentenaire.

Celui dont il est question aujourd'hui se trouve à Agia paraskevi et mesure approximativement 13m50 de circonférence à la hauteur habituelle, mais on trouve aussi un platane de 10m50 à Agia Kiriaki et enfin un vieux chêne sur le déclin et mesurant dans les dix mètres de tour (je n'ai pas de données précises le concernant) à Agios Stephanos.

Ainsi Tsangarada est à ma connaissance la commune possédant le plus gros patrimoine que je connaisse concernant les vieux arbres 

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Ces arbres possèdent en commun la particularité de pousser les pieds dans l'eau et sont abreuvés par les nombreuses sources qui coulent ici dans la montagne, et cela explique en partie leur développement important voire exceptionnel, mais il ne faut pas négliger la place particulière qu'à coup sûr ils occupent dans le coeur des villageois depuis des temps immémoriaux, et qui leur a permis de traverser le temps à leur côté, pour mon plus grand plaisir.

Je suis désolé pour la qualité des photos, qui ne permet de rendre compte que dans une mesure restreinte de la beauté de cet arbre, et j'espère que vous aurez malgré tout pris plaisir à lire cet article.

:)

Alexis

8 juin 2011

Le platane d'İnkaya

 Bonjour a tous ou plutot Merhaba comme on dıt par ici, en Turquie...

Je profite du fait de voyager a travers ce pays beau autant qu'accueillant pour aller a la rencontre de quelques arbres, certaınes foıs guide par le hasard, mais le plus souvent en m'inspirant pour tracer mon chemin d'un article poste par Yannick sur le site du Krapo Arborıcole ou cet arbre, comme bien d'autres, est deja visible.

İl s'agit d'un platane d'orient situe a İnkaya, petit vıllage qui se trouve non loin de la grande ville de Bursa, ou j'ai installe momentanement mes quartiers.

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C'est un arbre magnifique, et je crois que si je devais etablir un palmares des plus beaux platanes qu'il m'aıt ete donne de voir, en feuilles et en branches aussi bien qu'en photo, il occuperait sans doutes la premiere place.

Mais cela reste tres subjectif et n'engage que moi...

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Ce qui est sur est qu'il est difficile de rester indifferent a cette ramure majestueuse et equilibree, et a son envergure impressionnante,

Les grosse branches pour la plupart sont soutenues par des etais de bonne facture et l'arbre en general, sı l'on se fie a sa silhouette comme a son etat sanitaire, semble beneficier de soıns appropries.

Sa presence est indiquee dans le vıllage par un panneau portant l'incription -Tarihi Çınarı-, ce qui signifie -Arbre Historique-, et l'on trouve a son pied, inscrits sur un grand livre de bois, son age et ses mensurations, que je vous laisse le soin de dechiffrer vous meme.

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Cet arbre, si je me fie au nombre de personnes qui comme moı sont venues le voir et se faire prendre en photo a son pied, semble tres populaire dans le coin, et aussi tres respecte des visiteurs, autant que des tenanciers du cafe attenant, pour qui il constıtue un gagne pain qu'il faut preserver...

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Il faut d'ailleurs esperer que l'intense frequentation du site ne lui portera pas prejudice.

Tout l'espace a son pıed a ete dalle et transforme en terrasse, et il semble sur que tout ce monde quı passe le voir tasse le sol petit a petit.

Cela dit il est fort plaisant de voir, chose rare, un arbre occuper le centre de la scene, et meme sı je ne cautıonne pas l'utılısatıon mercantıle qui en est faite, j'ai pris plaisir a voır autant de monde lui tourner autour et pour une fois, a ne pas etre seul a vısıter un de ces patriarche sılencieux et trop souvent meconnus.

Et puis pour le moment il semble en pleine forme, alors je reste optimiste.

İl me faut ajouter que je suis aller visiter d'autres arbres dans la banlıeue d'İstanbul, des arbres magnifiques mais n'ayant aucune vocation touristique, et que ces derniers ont subi il y a une dizaine d'annee une taille drastique de la part des autorites sous le pretexte qu'ils etaient trop encombrants, et je me dis que cette vocatıon touristique, affirmee et ouvertement exploitee dans le cas du platane d'İnkaya, contribue aussı et surement a sa preservation.

Sur ce je vous laisse et vous dit a bıentot, et je confesse avant de partir avoir cede a la tentation de prendre un cafe, attable sous l'ombre protectrice de ce geant...

J'aı un peu honte mais ca va, je le vis bien...

:)

 

3 mai 2011

Hêtre montagnard

Bonjour à vous qui posez votre regard sur ces pages et bienvenue.

Je me propose aujourd'hui de vous emmener avec moi dans mon sac à dos, pour une petite randonnée en direction du sommet de la montagne qui fait face à la maison ou je loge en ce moment.

Je ne connais pas son nom, elle se trouve sur la commune de Valderoure, en face d'une ancienne commanderie templière, et l'on peut voir à son sommet une crète rocheuse qui le soir reçoit les derniers rayons du soleil et se pare de couleurs magnifiques. 

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L'ascension, au milieu des buis, des lavandes et des pins, s'est passée dans un silence feutré et apaisant, à peine troublé au début par le bruit des vaches et de leurs clarines plus bas, dans la vallée.

J'ai vu, à mesure que je montais, rapetisser jusqu'à presque disparaitre tous ces repères familiers et désormais lointains, tandis que chaque pas me rapprochait un peu plus des nuages et du ciel.

Bien que n'ayant suivi aucune piste en continu, je suis arrivé pile à l'endroit que je visais en partant, aux pieds des gros rochers blancs et arrondis que je regardais habituellement d'en bas, et en plus d'une vue merveilleuse sur la vallée et sur le Baou Roux voisin, j'eus la surprise de découvrir aussi un remarquable spécimen de hêtre montagnard.

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 Il m'attendait, en tenue de printemps, d'un vert tendre et lumineux qui se détachait de la pierre et du ciel environnant, et sa présence s'est imposée à moi avant que mon regard ne se porte sur lui.

Je ne sais pas depuis combien de temps il contemple le monde d'en haut, adossé à son rocher; l'altitude et les intempéries ont un effet nanifiant et rendent hasardeuse une estimation de son âge, mais c'est à n'en pas douter un arbre âgé.

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 Il mesure 3m30 de tour à 1m30 de hauteur, circonférence qui ne lui permet pas de rivaliser avec ses collegues ayant élu domicile en plaine, mais qui le met en bonne place dans ces contrées alpines où les feuillus sont devenus rares.

Valderoure signifie quelquechose comme "la vallée des chênes", et le Baou Roux doit son nom à la couleur qu'à l'automne lui donnaient ces arbres aujourd'hui disparus et remplacés par des pins.

Les chênes ont quasiment déserté la place mais quelques hêtre continuent de faire de la résistance et cet article est aussi l'occasion de les mettre en lumière.

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 Celui ci est magnifique, il présente un port large et étalé, et son tronc court à l'ancrage puissant, avec son écorce grise et lisse, est un régal pour les yeux.

Il semble en excellente santé malgré l'existence d'une ancienne blessure presque refermée qui court sur toute la longueur de son fut et laisse apparaître le bois de coeur.

Il y a quelque chose que j'apprécie particulièrement chez les hêtres, c'est la palette des couleurs qu'ils nous dévoilent, et ceci en toutes saisons. Il y a je trouve une complémentarité remarquable, une harmonie indiscutable, qui se dégage des ces arbres dans les couleurs superposées de leur écorce et de leurs feuilles, mortes au sol, et vives sur les rameaux.

Et si en plus le ciel bleu ou juste paré d'un petit nuage s'invite dans le tableau en compagnie d'un soleil complice, on touche alors à la perfection.

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 Ce fut une belle rencontre, ceci d'autant plus qu'elle n'était pas prévue, et cette journée d'exploration montagnarde a atteint son apogée avec la découverte au pied de cet arbre et tout autour de lui d'une population de pivoines sauvages comme je n'en avais jamais vue de semblable.

Franchement, et pour peu que l'on se donne la peine d'aller à sa rencontre, le monde est beau.

:)

 

 

 

 

29 avril 2011

Les marroniers de Vincel

Bonjour et bienvenue à vous qui vous arrêtez sur ces pages.

Lors d'un récent voyage aux alentours de Moustier-Sainte-Marie, dans les Alpes de Haute Provence, je suis tombé face à face avec des maronniers magnifiques, et l'envie m'a pris de les photographier et de les voir figurer ici.

Le premier s'épanouit dans une ambiance tamisée, une source claire coulant à ses pieds et ses branches basses, presqu'horizontales et tentaculaires, s'étirant sur des longueurs impressionnantes.

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 Il mesure 4m30 de tour à 1m30 de hauteur et semble en excellente santé, mais ce ne sont pas tant ses mensurations qui le rendent remarquable que sa silhouette et l'atmosphère qu'il confère à l'endroit ou il s'épanouit.

Je suis allé lire à ses pieds, assis sur une racine et adossé à son tronc puissant, et j'ai ressenti une grande quiétude s'emparer de moi. La pluie s'est mise à tomber et moi j'étais à l'abri sous cet arbre qui m'abritait de ses branches et de ses feuilles, comme aurait pu le faire un parapluie géant et végétal.

Je suis resté là, abandonnant ma lecture en cours, à me laisser bercer par le bruit des gouttes qui tombaient sur la terre desséchée, tandis que mes regards se perdaient dans la montagne alentour avec ses champs de lavande.

L'harmonie qui se dégage des arbres et des lieux ou ils s'ancrent profondément dans la terre nous est accessible en partage,comme un cadeau donné par la nature et que nous sommes libres de venir chercher quand nous en avons besoin.

C'est une grande chance qui nous est offerte que de pouvoir nous ressourcer auprès des arbres comme on le ferait auprès d'amis compréhensifs et accueillants, et dans cette relation particulière j'essaye de ne pas trop leur prendre, et surtout de ne pas oublier de leur donner en retour un peu d'amour et de chaleur, pour ne pas qu'ils s'épuisent à panser nos âmes souvent meurtries.

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 Se rendre au pied d'un arbre est toujours pour moi un moment d'émotion, et le temps passé ce jour près de ce marronnier n'a pas dérogé à cette règle.

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Le deuxième arbre présenté ici est un marronnier lui aussi.

Il fait partie d'un alignement d'un vingtaine d'arbres de cette espèce, et mérite que l'on s'attarde un peu sur lui . J'aurais tendance à penser que tous les arbres de l'alignement ont été plantés en même temps, mais quand je vois de telles différences de taille entre des individus voisins je m'interroge.

Est-il possible que sur deux arbres égaux en âge l'un soit presque deux fois plus gros que l'autre?

D'une silhouette complètement différente que le premier maronnier présenté ici, plus élancée mais non moins belle, celui-ci affiche la circonférence de 4m60 à la hauteur habituelle et était en pleine floraison lors de ma visite. Il possède aussi de remarquables racines qui se développent dans la pente douce à ses pieds.

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Ces deux arbres se trouvent à Vincel, au dessus de Moustier-Sainte-Marie, dans le camping du Montdenier, au milieu de la montagne et des champs de lavande.

C'est un petit coin de nature magnifique, prisé des amateurs de parapente, et où j'ai passé un très bon moment.

Et Georges fait un miel de lavande excellent!! (c'était l'instant copinage)

Voilà, je vous laisse et vous souhaite plein de bonnes choses.

 

 

20 avril 2011

Un hetre à Saint Gilles de Cretot

 Je me suis rendu il y a peu de temps de cela au Maulévrier-Sainte-Gertrude, petit village presqu'en bord de Seine, et ceci afin de saluer un ami maraicher que je n'avais pas vu depuis longtemps.

Nous sommes allés marcher après le repas dans la petite vallée ou se trouve son exploitation, et sur le chemin m'est revenue en mémoire l'existence d'un frène magnifique, à moitié pleureur et de taille impressionnante.

J'avais mon appareil photo dans mon sac et me réjouissais à l'avance de me retrouver face à cet arbre resté enfoui au creux de ma mémoire, mais c'est une désagréable surprise qui s'est offerte à mes yeux lorsque je suis arrivé à l'endroit ou il était censé se tenir.

Il ne restait qu'une souche rase et de la sciure sur la pelouse, derniers vestiges physiques d'un arbre qui désormais survit dans mes souvenirs, ou je lui ai aménagé une petite niche douillette et bien abritée de l'oubli. 

C'est un sentiment de tristesse qui en de pareilles circonstances m'étreint le coeur, mais je sais qu'en ces moments il faut savoir rester sensible et réceptif à la beauté du monde environnant, faute de quoi, en plus d'avoir perdu un arbre ami, on en viendrait vite à oublier aussi tous ceux qui sont encore debouts et nous attendent patiemment au détour des chemins.

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  Ainsi, en reprenant la route dans l'après midi et après avoir passé un agréable moment en compagie de mon ami, Je décidais de faire pour rentrer un détour par la campagne avoisinante et pour moi inconnue.

J'ai roulé au hasard, laissant autant que possible vagabonder mon regard à travers les haies et les champs encore nus, à l'affut d'une quelconque vision opportune susceptible de réchauffer mon coeur et de me conforter dans cette vision positive de la vie que j'essaye de faire mienne.

Et la chance m'a souri, en la personne d'un beau hetre assis sur un talus,au bord d'une pature, sur la commune de Saint-Gilles-de-Cretot. 

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 Cet arbre a attiré mon regard et pourtant il ne fait pas, à proprement parler partie des géants de son espèce. D'ailleurs je ne l'ai pas mesuré.

Non, ce qui m'a plus chez lui c'est l'harmonie et la beauté qui s'en dégagent; son assise massive et ses racines épousant la pente à ses pieds, ainsi que ses branches s'élançant avec autant de majesté que de symétrie vers le ciel

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 Il s'agit d'un arbre dont la souche a émis de forts et vigoureux rejets, vraisemblablement après une coupe à ras, rejets qui constituent aujourd'hui l'intégralité de la ramure, et c'est la forme particulière résultant de ce traumatisme aujourd'hui surmonté qui constitue son attrait principal.

Je lui souhaite une longue et paisible existence, et à mes semblables d'ouvrir chaque jour un peu plus les yeux et de se rendre compte du pouvoir tapi dans dans notre regard, celui de faire exister rien qu'en la voyant cette réalité magnifique après laquelle nous courrons tous, de transformer tous les arbres en autant de merveilles, au meme titre que la moindre étincelle de vie autour de nous.

 

 

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