Comment expliquer
que l'art nouveau se soit épanoui en premier à Bruxelles
sur le plan architectural ?
Sans doute parce
que la ville est un lieu de rencontre idéal entre les cultures
latines et germaniques, ouvertes également aux influences
anglo-saxonnes.
Ville de cour
depuis sa fondation, elle est devenue capitale d'un pays jeune,
la Belgique, qui a conquis son indépendance en 1830.
A la pointe
de l'industrialisation sur le continent européen, marquée
du sceau du libéralisme, la ville se montre très active
quant aux domaines de l'esprit, aussi bien en sciences qu'en matière
artistique.
Le terrain était
favorable à l'émergence de cet art nouveau tant attendu
aussi bien par les élites intellectuelles que par le monde
ouvrier ou les bourgeois progressistes qui vont financer bon nombre
de constructions. Les artistes et architectes belges vont de plus
être marqués par la découverte de l'estampe
japonaise alliant l'asymétrie aux lignes décoratives
ondulantes et insolites.
Plus de mille
édifices se référant à l'art nouveau
vont être construits autour de 1900 dans une ville en pleine
expansion où plus d'une vingtaine d'architectes, dans le
sillage de Victor Horta, s'exprimeront de façon nouvelle,
surtout dans les demeures individuelles, mais aussi dans les magasins,
cafés, brasseries, ateliers d'artistes, cités-ouvrières
ou écoles qui seront autant d'exemples de l'art nouveau dans
toute l'Europe.
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Christian
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