Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez-vous me dire comment s'appelait le petit ruban de velours que les femmes portaient autrefois autour du cou ?
merci
Réponse du Guichet
bml_art
- Département : Arts et Loisirs
Le 29/10/2005 à 14h17
Malgré toutes nos recherches dans les ouvrages disponibles à la Bibliothèque municipale de Lyon sur le costume, les rubans, le velours et les bijoux, nous n’avons pu trouver vraiment de nom convaincant pour ce «petit ruban de velours» que vous évoquez. Il semblerait qu'il soit appelé tout simplement ruban de velours placé ou noué autour du cou…
Tout d’abord, voici une définition du ruban :
«Le ruban (mot d’origine mal connue, qui pourrait venir du franique rind-band = lien rouge, ou du moyen néerlandais ringhband = collier) est une bande de tissu plus ou moins large qui sert à orner divers vêtements ou à retenir les cheveux.»
in : Les mots du costume de Colette Guillemard.
La rubanerie, spécialement la rubanerie de luxe, vit une période florissante au XIXe siècle. L’industrie de Saint Etienne est une centre rubanier particulièrement actif.
Sources : Histoire technique et morale du vêtement de Maguelonne Toussaint-Samat
et
Rubans et galons, édité par le Musée des arts et traditions populaires.
La mode du tour de cou en velours apparaîtrait également au XIXe siècle (les rubans, quant à eux, comme ornements de costume, sont bien plus anciens, Madame de Sévigné et Molière les mentionnent). Ils sont utilisés seuls ou comme supports de pendentifs ou de croix.
Citons deux exemples : le costume provençal, et spécifiquement arlésien, et l’emblématique exemple dans l’iconographie impressionniste, celui d’Olympia de Manet, qui a fait scandale et aussi couler beaucoup d’encre.
Le seul nom spécifique pour ce ruban apparaît dans un site personnel, qui traite du costume provençal et plus spécifiquement grassois :
«
Quant au tour de cou de velours d’Olympia, Michel Leiris lui consacre un livre (Le ruban au cou d'Olympia)... mais ne l'appelle pas autrement ! Selon un document édité par la Ville de Pierre-Bénite et consacré à Manet, il fait référence à celui que portent les femmes sur les photos érotiques en vogue à l'époque.
Ce ruban est aussi parfois porté par les danseuses de french cancan. Et Manet offre un autre célèbre exemple, celui de la serveuse du Bar des Folies bergère, dont voici un détail :
Pour finir par un clin d'oeil, sachez que vous pouvez vous procurer une copie de ce pendentif d'Olympia, décrit ainsi sur le site des cadeaux des Musées de France : «Edouard Manet (1832-1883) peint le tableau Olympia en 1863. Victorine Meurent, son modèle préféré, a pour parure cette perle baroque en forme de goutte, nouée sur un ruban de velours noir. Posée juste dans le creux du cou, telle un bijou porte-bonheur, elle souligne encore plus l'éclat de la carnation laiteuse du modèle.»
DANS NOS COLLECTIONS :
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