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Zero Hour - Avis sur le premier épisode de la série très, très Da Vinci Code

Zero Hour: Chic, des Nazis !

Par Conundrum, le 14 février 2013
Publié le
14 février 2013
Saison 1
Episode 1
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Le paysage audiovisuel américain est en train de réaliser mon plus beau rêve : revivre l’ère télévisuelle des années 90.

Le retour des sitcoms avec « Ahahahahahaha !! » et des décors aux couleurs criardes ? Check !
Le retour de dramas qui passionnent sur les networks ? Check !
Le retour de tous mes acteurs préférés de la décennie de Wendie Malick de Just Shoot Me ! à, maintenant, Anthony Edwards d’Urgences ? Check !

Et avec Zero Hour, on a le droit au retour de la série paranoïaque au principe aussi absurde et ridicule que son titre dignes de ces X-Files light au principe absurde comme Le Caméléon, L’Homme de Nulle Part ou Dark Skies.

Mais Zero Hour, c’est quoi au juste ?

Zero Hour est un cross-over entre des comics de DC des années 90, un titre d’épisode de Star Trek et Stargate SG1, un film de 1957 et un docudrama de History Channel.

Pour vous, pour nous, et pour le Dr Mark Greene, c’est la nouvelle série de ABC à la typographie prétentieuse et à l’intrigue absurde qu’on doit à des gens qui nous ont donné Prison Break et les films Transformers et GI Joe.

Ça donne grave envie, hein ?

Et c’est avec qui ?

C’est avec ce pauvre Mark Greene qui voit son copain le Dr Ross faire un belle carrière au cinéma et l’infirmière Hatthaway mener un drama prestigieux. Même le bon vieux John Carter arrive à faire son trou en combattant des extra-terrestres !

Il y aussi Jacinda Barrett qui joue sa femme. Elle, on l’a vu au cinéma mais, les films, ça compte pas ici. Non, Jacinda Barrett jouait dans la première série où Mark Paul Gosselaar voulait nous prouver qu’il pouvait jouer autre chose que Zack Morris : D.C. de la WB.

Il y a aussi un mec de Greek, un fille qui devait jouer dans Day One (un Lost du pauvre jamais diffusé par NBC) et une actrice black et anglaise qui joue une agent du FBI parce qu’on ne peut pas ne pas avoir une actrice black ou anglaise ou un agent du FBI dans ce genre de série.

Tiens, il y a aussi Charles S. Dutton.

Ça parle de quoi Zero Hour ?

De la femme de Mark Greene qui se fait kidnapper parce qu’elle a acheté une montre.

Ça, c’est le truc le plus logique du pitch, alors accrochez vous à vos chaussettes pour la suite.

Cette montre a un diamant qui a une sorte de carte dedans, mais qui n’est pas vraiment une carte. Aussi, il y a des flashback, un bébé nazi hyper flippant, et un rapport avec Jésus.
Bien évidemment, la dernière scène du pilote, qui se passe dans un sous-marin échoué en plein Canada, est encore plus zarb’ que tout ce qui précède.

Et c’est bien ?

Bien sur que non, ce n’est pas bien. Vous avez lu le principe de la série juste au-dessus ? Il n’y avait aucun moyen de rendre ça bien. Mais je dois avouer que j’ai bien apprécié ce pilote.

Premier bon point, Mark Greene ! Anthony Edwards arrive à jouer la carte du sérieux sans être intense et à contrebalancer le ridicule qu’on lui demande de jouer. C’est un bon mix entre le Tom Hanks de Da Vinci Code et le Nicholas Cage de Benjamin Gates qu’on lui demande de copier.

Le deuxième bon point de la série est que c’est un bon divertissement qui avance vite, si on accepte son côté ridicule.
En gros, si vous avez accepté le fait que la vie d’un homme puisse être effacé le temps d’aller aux toilettes d’un restaurant tout ça à cause d’une photographie de The Nowhere Man ou qu’une entreprise a exploité les aptitudes d’un gamin surdoué et, que seulement adulte, il a réussi à s’échapper pour réparer le mal qu’il a commis à son insu, Zero Hour ne devrait pas trop vous poser de problème.

Et puis, le gros avantage de Zero Hour est qu’on ne cherche pas à nous mentir sur la marchandise. J’apprécie l’honnêteté de ne pas avoir essayer de vendre autre chose que ce qu’est Zero Hour. Les révélations les plus choquantes sont faites dès le pilote. La dimension mystique et fantastique n’est pas cachée pour être dévoilé lors des sweeps ou du dernier épisode de la saison. On ne sait exactement à quoi s’attendre avec cette série.

Lost a un peu cassé le modèle de ce genre de séries qui, après le drama d’ABC, ont cherché à émuler ce côté hyper sérieux. C’était le cas de V, Heroes ou FlashForward. Ici, pas de casting à rallonge, pas de mystères aux lentes révélations et aucune ambition à sonner vrai. C’est une succession de clichés, de déjà-vu et rebondissements étranges mais qui fonctionnent plutôt bien.

Je ne suis pas sûr qu’il y a un public sur ABC pour cela, mais le temps que la série sera à l’antenne, je pense être de la partie. Maintenant, faut juste que je trouve comment faire le O barré sur mon Mac pour les prochaines fois où je parlerai de la série.

Conundrum