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Bonjour, je m’appelle Walter Hontoir.  Infirmier social    spécialisé en oncologie depuis trois ans,  J’ai commencé à exercer ma profession d’infirmier il y a dix-huit ans aux postes d’irradiation du service de radiothérapie de la clinique et maternité Ste-Elisabeth à Namur.  En 1996, lorsque j’ai accepté cet emploi, c’était en attendant d’en trouver un autre plus en adéquation avec ma formation dans le domaine de la santé sociale.  Nous sommes En 2014 et je travaille toujours en radiothérapie aux postes d’irradiations.  Ce secteur des soins de santé en perpétuel évolution est intellectuellement stimulant.  De plus, la relation soignant-soigné y est primordial au vu de son contexte oncologique.  Récemment, j’ai encore suivi une formation d’une cinquantaine d’heures afin de réactualiser mes connaissances en ces matières.

En Belgique, la loi d’agrément de 1991 des services de radiothérapie  impose des infirmiers aux postes d’irradiations.  La loi de 2001 relative à l’Agence  Fédérale de Contrôle Nucléaire exige quant à elle un certificat de formation en radioprotection au personnel paramédical manipulant des sources radioactives, ainsi qu’une formation continue dans les matières concernées.   L’apparition de nouvelles technologies et de techniques d’irradiation,  la complexité des appareillages et  la nécessité de contrôler la balistique des faisceaux par l’imagerie ont rendu le rôle infirmier de plus en plus complexe.  Afin d’assurer la formation continue de ceux-ci et de maintenir le haut niveau de prise en charge des patients, les acteurs du terrain ont donc mis en place des formations complémentaires. Dans leur grande majorité, les infirmiers sont donc formés par le terrain.  S’il existe bien une spécialisation post baccalauréat pour les infirmiers en imagerie médicale et radiothérapie, force est de constater que les infirmiers disposant d’une telle formation sont peu nombreux sur le marché de l’emploi.  Il existe également une spécialisation nursing en oncologie reconnue par un titre professionnel.

Dans la majorité des pays ce sont des Radiation therapists ou techniciens de radiothérapie qui exercent aux postes d’irradiation.   Il existe des recommandations  de l’ESTRO et de l’AIEA pour la formation de ceux-ci.  Il faut également reconnaître que le profil professionnel d’un technologue en imagerie médicale  est très proche de ce que l’on attend d’un infirmier à un poste d’irradiation en radiothérapie.  Il suffit de lire l’arrêté royal de 1997 qui fixe les bases législatives de cette profession pour s’en rendre compte.  Il n’y manque qu’un mot : Radiothérapie.

Cependant, par-delà la technologie et la nécessité de comprendre les logiques médicales, radio-biologiques, physiques, balistiques et qualitatives des traitements de radiothérapie, il faut toujours tenir compte du patient atteint d’une maladie oncologique, de son trajet de vie et de soins et de ses dimensions psycho-sociales.  Le patient doit toujours se trouver au centre de nos préoccupations.  Si la maîtrise des techniques d’irradiations et la compréhension  des logiques qui les sous-tendent sont importantes, il faut toujours être en mesure de prendre le patient tel qu’il nous  vient.  La posture soignante c’est : un regard clinique, des mains techniques, la parole et le geste empathique.

​Le projet de l’Association Francophone des Infirmiers et des Technologues Exerçant en Radiothérapie Belge est né voici plus d’un an et demi. Depuis le mois de mars 2014, l’association s’est constituée en asbl.  L’actuel conseil d’administration est composé de huit personnes dynamiques, motivées et volontaires :

– Fanny Parmentier, infirmière en chef, et Franca Falcone, infirmière spécialisée en imagerie médicale et radiothérapie.  Service de radiothérapie, hôpital de Jolimont-Haine Saint Paul.

– Nathalie Frenay, infirmière en chef,  et Willy Ruyange, infirmier en chef adjoint. Service de radiothérapie, CHU de Liège.

–  Claire Detienne, infirmière  en chef, et  Aude Vaandering, technologue en imagerie médical et qualiticienne. Service de radiothérapie des cliniques universitaires St-Luc à Woluwé

– Vincianne Wergifosse, infirmière spécialisée en oncologie, et  Walter Hontoir, infirmier gradué social spécialisé en oncologie. Service de radiothérapie, clinique et maternité Ste-Elisabeth, Namur

Nous n’oublions pas non plus notre autre membre fondateur, Philippe Sabbe, infirmier social spécialisé en oncologie, clinique et maternité Ste-Elisabeth, Namur.

Ensemble, nous défendons la qualité des soins, la maîtrise des techniques de radiothérapie et une attitude professionnelle et humaine  à l’égard des patients. En janvier2014, sur la demande du SPF santé, nous avons rédigé un rapport sur l’état des formations destinées aux paramédicaux de la radiothérapie, en Wallonie et à Bruxelles.  Pour nous, il est important que les services de radiothérapie puissent trouver sur le marché de l’emploi des professionnels en adéquation avec l’évolution de la radiothérapie et formés suivant les recommandations internationales.  C’est la raison pour laquelle nous soutenons un groupe qui actuellement prépare une formation en radiothérapie, suivant les recommandations de l’ESTRO et de L’AIEA,  à l’intention des technologues en imagerie et des infirmiers désireux de rejoindre nos équipes de soins. Il est donc important que les lois qui régissent notre secteur d’activité soient adaptées à l’évolution de la radiothérapie, et que les technologues en imagerie y soient reconnus. Nous continuerons bien entendu à soutenir les formations déjà existantes en lien avec la radiothérapie.

L’AFITER.BE tient également à développer un esprit d’entraide, d’échange et de partage d’expériences entre les professionnels paramédicaux des services de radiothérapie. Nous collaborons bien entendu avec les médecins, les physiciens, les qualiticiens et tous les autres acteurs du monde des soins de santé et de l’éducation, ainsi qu’avec nos homologues flamands.  Nous avons entamé et continuerons une réflexion profonde sur la place du soignant paramédical dans un monde politique, social, économique, éducatif, médical et sanitaire en perpétuel évolution.

Nous n’en avons pas encore parlé, mais nous n’oublions pas non plus lesdosimétristes.  Ce métier connu seulement par les professionnels de notre secteur n’est à ce jour pas encore reconnu.  Pourtant,  il existe depuis de nombreuses années et dans d’autres pays également.  Les dosimétristes sont des professionnels formés sur le terrain à la préparation physico-informatique des traitements de radiothérapie.  Dans nos services de radiothérapie, ce métier est exercé par des infirmiers, des technologues en imagerie ou d’autres professionnels.  Sous la surveillance, le contrôle et les instructions des physiciens et des radiothérapeutes, ils construisent les plans de traitements et « programment » les appareils d’irradiations à la bonne délivrance de la dose prescrite aux volumes cibles déterminés par les radiothérapeutes et à la protection optimale des organes de voisinages à risque.  Leur métier est important.  Les dosimétristes ont fait l’objet d’une étude menée par l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire en 2011.  L’AFITER.BE, entend bien soutenir les dosimétristes en radiothérapie aussi !

 

Si vous voulez nous rejoindre, on vous attend ! Notre porte vous est grande ouverte.

 

 

 

 

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