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L’agrobusiness en accusation

Zoom sur les bouleversements produits par l’activité du géant Cargill aux Etats-Unis et en Inde (lundi 6 avril à 22 h 55 sur Canal+)

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Publié le 03 avril 2015 à 16h24, modifié le 19 août 2019 à 12h55

Temps de Lecture 2 min.

Extrait du documentaire de Stenka Quillet et Pedro Brito Da Fonseca,

Zoom sur les bouleversements produits par l’activité du géant Cargill aux Etats-Unis et en Inde (lundi 6 avril à 22 h 55 sur Canal+)

Cargill est un géant de l’agroalimentaire qui réalise deux fois le chiffre d’affaires de McDonald’s et Coca-Cola réunis. Pourtant, son nom reste inconnu du grand public. Les produits que l’entreprise américaine a achetés, transformés et vendus sont cependant bel et bien dans nos placards et nos frigos. Cargill est implanté dans 67 pays et emploie 143 000 personnes. Son chiffre d’affaires annuel est supérieur au produit intérieur brut de la Hongrie.

Une équipe du magazine « Spécial investigation » a mené l’enquête afin de tenter de définir l’influence que pouvait avoir sur l’agriculture ce mastodonte dont les méthodes d’industrialisation sont jugées dangereuses par les paysans. Mais qu’en est-il vraiment ? Une question à laquelle il n’est pas facile de répondre, Cargill s’attachant, avec une rare pugnacité, à cultiver la discrétion et à fuir les médias.

En attendant qu’un des dirigeants de l’entreprise accepte de lui parler – cela prendra plusieurs mois –, Stenka Quillet s’est rendue aux Etats-Unis et au Brésil afin de voir les conséquences de l’activité de Cargill sur l’économie et les populations locales. Disparition des fermes de taille moyenne, pollution, monoculture menaçant l’environnement… le déploiement de Cargill a visiblement de funestes répercussions.

Désertification des campagnes

Au Brésil, le développement de gigantesques exploitations de soja conduit à la désertification des campagnes, favorise la disparition des forêts amazoniennes, provoque la ruine et la famine des tribus indiennes. Aux Etats-Unis aussi se font ressentir les dégâts dus à l’activité du géant de l’agroalimentaire qui a fait disparaître, selon certains experts, 17 % des fermes américaines. La firme achète et contrôle la production des exploitations, ses inspecteurs indiquant aux fermiers quelle nourriture donner aux animaux qu’ils élèvent, quels médicaments leur administrer… autant de produits fournis, bien sûr, par Cargill. Des investissements coûteux qui ont parfois provoqué la ruine des exploitants.

A long terme, des dangers encore mal connus menacent certaines régions que l’on croyait jusqu’à présent préservées, comme ce parc naturel dans l’Etat de l’Arkansas. Une ferme usine où sont élevés des milliers de cochons a été édifiée sans que les dommages sur l’environnement soient mesurés. Résultat : l’épandage de lisier sur des terres environnantes – comme toujours, sans l’accord des propriétaires – menacerait la rivière Buffalo, « le joyau de l’Arkansas ».

Dans une ultime interview, un dirigeant de Cargill tente de réfuter toutes ces accusations et plaide la bonne foi. Mais le doute persiste sur les agissements de la multinationale, qui est également soupçonnée de s’être enrichie lors des émeutes de la faim de 2008, en spéculant sur les matières premières qu’elle contrôlait.

Cargill : la faim justifie les moyens ? de Stenka Quillet et Pedro Brito Da Fonseca (France, 2015, 52 min). Lundi 6 avril à 22 h 55 sur Canal+. Rediffusions : mardi 8 avril à 15 h 50 sur Canal+ et samedi 11 avril à 15 h 25 sur Canal+ Décalé.

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