relooking

"…dévorée des yeux par des femmes, des hommes, qui cherchaient à surprendre le secret de son élégance et de sa beauté."

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe, 1921.

Le relooking a la cote depuis un petit moment. C’est plutôt une bonne chose de dire, gentiment, à certain, ce qui leur va, ce qui ne leur va pas, ce qui n’est plus possible aujourd’hui, même si on a trouvé ça beau, un jour, aux alentours de 1988. Cristina Cordula, ma chérie, je t’aime, mais pourrais-tu aussi penser au relooking olfactif, parce que le parfum, c’est comme les vêtements, il y a des choses qui ne vont pas à toutes les morphologies et des associations que c’est plus possible aujourd’hui. (Allez, ma chérie, fais un effort, tu leur causes bien maquillage !)

La seule chose qu’on trouve, c’est d’aider les gens à trouver un parfum, le leur, et puis c’est tout. Jamais on ne leur dit comment, quand et avec quoi le porter. Et ça, c’est pas possible. Pire, on ne vous dit jamais que ce que vous aimez, ce n’est pas forcément ce qui vous va. Bien sûr, on peut s’en foutre. Et choisir de porter ce qu’on aime. Mais c’est pas rigolo tous les jours d’affronter le regard désapprobateur des gens. Et c’est pour votre bien. Exactement comme quand on vous dit d’éviter le fond de teint orange et le bleu lagon sur les paupières.

Quant à l’excuse j’ai trouvé mon style et je ne porte qu’un seul parfum, oui, mais NON. Au XXIème siècle, c’est plus possible ! Avoir un style, c’est bien, porter les mêmes vêtements tous les jours de toute l’année, ce n’est pas du style, c’est un uniforme. C’est ennuyeux comme tout. Ça finit par vous rendre transparent. Et c’est parfaitement ridicule, parfois grossier, d’aller à la plage, à l’enterrement de tante Ginette, à un entretien d’embauche et à son propre mariage, habillé pareil. (Et je ne parle même pas du fait qu’il faut quand même s’adapter un peu à la météo.)

Donc, oui, j’envisage sérieusement de vous parler relooking, parce que bon… 



Commentaires


  1. Mon cher Dau,
    vous m'avez donné l'envie d'en savoir davantage, comme toujours je vous lis avec beaucoup d'intérêt.
    Je me rappelle un de vos articles sur votre blog précédent qui concernait ces moments où il ne faut pas porter de parfum, puis toutes les fois que nous avons parlé des senteurs pour soi-même qu'il ne faut pas nécessairement partager avec les autres, ces odeurs qui sont une partie de notre intimité.
    Je me souviens aussi que nous parlions du décalage, c'est quelque chose dont il faudrait tenir compte en choisissant un parfum.
    Ce sont toutes les idées qui me viennent à la tête au fil de la lecture de votre texte...
    Salutations cordiales,
    Sara

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    1. Comme toujours, tout cela est un peu ironique bien sûr. Quoi que... Peut-on conseiller ironiquement quelqu'un pour une chose aussi sérieuse que le parfum?

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