«Il n'en est pas à son coup d'essai. […] Un individu maintes fois rappelé à l'ordre […] Il est désormais grand temps que ces agissements soient stoppés et sévèrement sanctionnés […] Impérieuse nécessité de sanctions disciplinaires fortes et exemplaires. » Quel sinistre personnage est ainsi décrit, et par qui ? Un serial noceur dénoncé par un voisin irrascible. Un caïd par un juge ? Non, Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique de Lyon, portraitisé par son homologue de Marseille, Vincent Labrune. Symbole de la franche camaraderie qui règne entre les dirigeants du foot français, ce dernier aurait, selon le Parisien, instruit un dossier à charge sur Aulas et l'aurait adressé au Conseil de national de l'éthique (CNE), où le patron de l'OL doit comparaître prochainement.
Le plus cocasse, ou pathétique, selon le point de vue, c'est que l'OM et son président ne sont en rien concernés par la convocation d'Aulas devant le tribunal de l'éthique du foot français. Il devra répondre d'un commentaire sur l'arbitrage du match Lyon-PSG (1-1), le 8 février : «Bravo à tous mes joueurs et cette jeune équipe de l'OL. La série d'erreurs d'arbitrage et/ou d'interprétations arbitrales est affligeante !» Lors de ce match, l'arbitre avait notamment donné à retirer un penalty qu'Ibrahimovic avait dans un premier temps raté.
Le patron de l'OM au soutien du PSG ? On rêve. En fait, Labrune voudrait voir sanctionner Aulas pour l'ensemble de son oeuvre dont il semble être l'exégète – à moins que le service documentation de l'OM ne soit particulièrement efficace –, puisque le dossier transmis au CNE remonte à 1999 (a l'époque, Labrune était attaché de presse du service des sports de France 2). Labrune s'imagine en porte-parole de l'ensemble des dirigeants de clubs qui seraient exaspérés par les saillies d'Aulas sur les réseaux sociaux et dans la presse et convaincus qu'à force, le Lyonnais influence les arbitres.
Aulas n'a pas tardé à réagir dans son style habituel.
La Brune conforme à ss relations troubles , il veut de la notoriété et embrasse M G le journaliste du parisien : bizarre p 1 Pt de l'OM?
La Brune conforme à ss relations troubles , il veut de la notoriété et embrasse M G le journaliste du parisien : bizarre p 1 Pt de l'OM?
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) April 4, 2015
On propose que le prochain olympico se joue à 1 contre 1. Dans un bac à sable.