Lors de mes dernières années professionnelles j'ai été amené à sillonner les routes du département de Tarn et Garonne. Il subsiste encore de nombreuses traces d'un réseau de tramways* départementaux : tracés de voie, petites gares de campagne, gares de village reconverties en villas. Pour un œil averti, on découvre des bords de route bien larges ou des chemins ruraux au profil trop régulier... J'ai fait des recherches, et tout au long de ces pages, nous allons découvrir ces lignes qui, dans le premier tiers du XXème siècle, "irriguaient" tout le département. Lire aussi ICI

Pourquoi tant de lignes de chemin de fer dans une région essentiellement rurale à cette époque ? La même question est à poser pour de nombreux départements français. La réponse est simple : le plan Freycinet de 1879 qui tendait à construire 17 000 km de voies ferrées, dans le but avoué ne pas laisser un chef lieu de canton à l'écart d'une ligne de chemin de fer ! Charles de Freycinet fut plusieurs fois Président du Conseil sous la IIIème république et aussi ministre des travaux publics. Il a laissé son nom à ce plan et au gabarit des péniches et canaux. Qu'en fut-il en Tarn et Garonne ? (voir le tableau de couverture des chefs-lieux de canton ci-dessus) ICI

* on parle de tramway quand la voie utilise ou suit les routes; dans ce département, de nombreuses lignes ont eu un tracé propre afin de compenser les changements trop brusques de niveau. Il faudrait donc plutôt parler de chemin de fer d'intérêt local.

Jean-François Loock - Saint-Vincent Lespinasse septembre 2002/avril 2019