"Pourquoi le ciel est-il bleu?" suite

Hello! ça va? :)

Je poste aujourd'hui, entre mes révisions pour les exams, la suite de la petite fiction que j'ai présenté il n'y a pas très longtemps!

Cette nouvelle, appelée "Pourquoi le ciel est-il bleu?" avait pas mal plu, bien plus que ce à quoi je m'attendais, et ça m'a fait super-plaisir!! J'étais hyper contente en voyant tout vos commentaires, merci beaucoup! :')

J'espère que la suite vous plaira autant! Et après, elle sera publiée par un grand éditeur, traduite dans toute les langues et lue partout dans le monde!! mwahaha!! >:D  n'importe quoi.....

S'cusez moi, mais en pleine période de révision, franchement il y a de quoi déprimer..

Bref, voici la suite, et quelques croquis sur des post-its (j'aime bien dessiner sur des post-its en ce moment :)). Dites-moi ce que vous en pensez!!

"Pourquoi le ciel est-il bleu?" deuxième partie

  Lendemain. Je ne sais pas quelle heure il est et je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe. Tout le monde cours dans tous les sens, des détonations résonnent, c'est le chaos. Marcel est debout. Il tient un fusil. Il me tire par le bras et m'arrache de ma couchette.

-On est attaqué ! Me hurle-t-il, Bouge-toi !

 Sonné, j'obtempère. Les allemands ont lancé un assaut. Je tire sur le premier venu. Je tire encore et encore. Un, deux, trois soldats s'écroulent. La bête entre mes mains crache et siffle. Les explosions vont me rendre sourd, la peur m’enserre la poitrine et bloque mon cerveau. Je ne pense plus à rien, sinon survivre, coûte que coûte.

-Pourquoi le ciel est bleu ?

 Le visage d'Agathe s'impose à moi, ses yeux verts, ses cheveux bruns et ses taches de rousseur. Son expression espiègle, joyeuse, pleine de vie. La vie qui disparaît autour de moi au fur et à mesure que les corps tombent. Soudain, un sifflement et un bruit sourd résonnent à ma gauche. Marcel porte la main à sa poitrine, où une tache rouge s'étend, me lance un regard terrifié, vacille, et s'effondre à mes pieds.

-Gamin, pourquoi de pauvres bougres innocents sont ils condamnés à mourir ?

 Je ne sais pas Marcel. Je ne sais pas. Les larmes jaillissent, roulent en torrent sur mes joues. Au loin, à travers mes yeux brouillés de larmes, je vois le Râleur qui tente de s'enfuir, loin de la guerre et de la mort. Et à quelques mètres de moi, le chef de notre armée le met en joue. Le Râleur est un homme qui a tué pour un pays qui l'a oublié, qui tente de sauver sa peau, parce que tous ces meurtres et ce sang, il n'en voulait pas, n'en a jamais voulu, et pour cela on le fusille par derrière. Et là, c'est trop. Ce n'est pas le monstre qui explose, c'est moi. Je vise la tête du commandant. Pardon, Marcel. Le commandant dégringole. Pardon Frederick. Je m’enfuis à mon tour. Je n'essaie pas de rejoindre le Râleur, je ne sais pas où je vais. Je cours. Hier, juste avant l’assaut, ils ont envoyé un chien chez l'ennemi. On l'aimait tous, ce chien. Avant, il apportait nos lettres en dehors du champ de bataille, à un messager qui les emmenait au pays. Ce jour-là, il a apporté une bombe à l'ennemi. Et la bombe a emporté le chien.

 Je cours jusqu'à ce que je n'entende plus rien, hormis mon cœur qui bat comme un fou. Plutôt mourir ici que de retourner combattre. L'enfer ne saurait être pire.

 Ils m'ont retrouvé. J'étais presque mort mais ils m'ont retrouvé. Ils ont récupéré le Râleur aussi. Maintenant, ils se tiennent en face de nous, leurs camarades d'hier, et ils vont nous fusiller. C'est drôle, dans cette situation, on ne sait plus qui sont les alliés et les ennemis. Le Râleur est debout contre le mur, à côté de moi, et il a l'air de réfléchir. Cela se voit à ses sourcils froncés, ses yeux plissés et sa bouche en cul-de-poule. Tout à coup, il lâche d'un ton haineux :

-Connards !

 Ah, ce sont ses dernières paroles. J'aimerais qu'on se souviennent des miennes, et de Marcel et Frederick. Alors je contemple nos bourreau, je plante mon regard dans les yeux qu'ils détournent, et je dis :

-Vous savez pourquoi le ciel est bleu ? D'où vient la pluie ? Et pourquoi de pauvres bougres se fusillent-ils ?

Je leur sourit et pose ma dernière question :

-Les hommes deviennent-ils fous quand le ciel change de couleur ?

 Ça ne plaît pas au nouveau commandant, dont le regard est noir. J'admire une dernière fois le ciel alors qu'il fait signe. Ce ciel est d'un bleu magnifique. Les bêtes hurlent à la mort.

 Agathe, le ciel est bleu, les pauvres bougres sont condamnés, il pleut. C'est ainsi. Quand le ciel change de couleur, le monde devient fou et se met à pleurer. Seule la lune brille dans la nuit.

                                  Navy Blue

                    Désolée si le dernier paragraphe est un peu confus. Ca vous a plu?

Peut-être que j'en ferais d'autres plus tard. :)  Bon, je retourne à mes révisions moi, snif...salut!