Quel est le but véritable de
l’école ? Le but de l’école est-il vraiment d’instruire un élève, de lui
inculquer des connaissances précises, de lui apprendre que le code génétique
humain est codé en acides aminés ou que le logarithme néperien a des propriétés
remarquables ? Non ! L’école a d'abord pour but de transformer un enfant en un
adulte, qui saura faire face aux problèmes de la vie quotidienne. L’école sert
aussi à maintenir le cerveau humain en marche pour qu’il ne se " rouille
" pas. Les maths, la physique, la biologie... servent à ça !
Le baccalauréat semble donc représenter
une somme de savoirs illusoires : on a le bac, donc on est censé être plus
intelligent que le non-bachelier. Le fait qu’on ait un bout de papier sur
lequel il y a marqué " admis au baccalauréat " et reconnu par la loi,
voudrait dire qu’on est plus intelligent que celui qui n’a pas ce bout de
papier.
Je pense sincèrement que, dans sa forme
actuelle, le bac détruit la culture. Mais qu’est-ce que la culture ? La
connaissance ? La science ? Dans notre contexte scolaire, ce serait
l’apprentissage des maths, de la biologie, etc. : mais à quoi nous sert tout
cela ?
Surèche
Vassoudevane,
TS1,
Utrillo, janvier 2000.
Qu’est-ce que le baccalauréat ? Un
diplôme valorisant ou un morceau de papier avec lequel on passe pour
intelligent ? Le baccalauréat devient de plus en plus une barrière pour accéder
aux études supérieures. Un individu qui a le baccalauréat est théoriquement
plus intelligent que le non-bachelier. En effet, celui-là a plus de chances d’être
embauché dans une grande entreprise que celui qui a seulement le brevet des
collèges. Tout cela parce qu’il n’a pas réusssi à passer six épreuves en trois
jours. Ainsi je pense sincèrement que le bac est une vraie " trahison
". Il donne à des élèves une idée tout à fait fausse : l’illusion d’être
plus intelligent que d’autres. Chez les élèves de terminale, le bac provoque
une angoisse permanente. Les candidats cherchent à " ingérer " des
connaissances dans le seul but de franchir ce cap, absolument " inutile
". Et d’autre part le baccalauréat fait naître toute une panoplie d’outils
pour " réviser " et non plus acquérir des connaissances, tels que les
" Anabacs ", statistiques de sujets, corrigés... Bref, il y a toute
sorte de " gadgets " pour obtenir ce morceau de papier dérisoire.
Le baccalauréat détruit la culture. Il
réduit et découpe en morceaux des théories scientifiques ou économiques qui ne
doivent être traitées que pendant une période donnée, qui ne sont rien d’autres
que le prétendu " programme " d’une classe. Et le ministère de
l’Éducation Nationale accélère cette mise à mort de la culture avec des projets
de réforme qui visent à anéantir des matières au profit d’autres jugées plus
utiles. Le jeu des coefficients brise la culture et le savoir. Les élèves sont
ainsi obligés de suivre des cours qui leur paraissent totalement inutiles et le
découpage de la journée en tranches horaires accentue le fait que l’on "
bourre " l'élève dans le seul but d'avoir le bac...
Surèche
Vassoudevane,
TS1,
lycée Maurice Utrillo, 31 mars 2000.