Ma première reprap : Le montage continue.

Une fois la structure montée, il reste à placer et régler puis fixer le montage pui installer les éléments mobiles. Tout d’abord le réglage de la structure m’a semblé beau plus simple que ce que j’avais vu sur les vidéos.

Je trouve que l’utilisation de tiges filetées pour la structure des reprap est une excellente trouvaille. D’une part, il s’agit de composants solides faciles à trouver, à mettre en oeuvre  et bon marché. Ensuite s’il faut partiellement démonter la machine, cela se fait rapidement. Je me suis rendu compte qu’il fallait rajouter une rondelle pour aligner la poulie de renvoi de la courroie Y. J’ai juste dû enlever un boulon et déserrer les autres boulons de la tige pour la faire coulisser suffisamment de manière à introduire la rondelle manquante. La manipe n’a pas pris plus de 5 minutes.

Le montage du plateau n’a pas posé de problème, le calage des rails Y étant relativement aisé. Tout se mesure au pied à coulisse.

Le plus difficile a été de régler les tiges de l’axe vertical. Les indications de montage disaient de placer la tige filetée du bas qui traverse la machine au centre des deux bases des triangles. Mais les tiges lisses verticales arrivent sur le coté de cette tige filetée. Je vous montre :

IMG_4882_webDans les instructions, je dois centrer la tige bleue au milieu de la tige verte. Mais mon axe Z est la tige rouge qui est donc décalée par rapport à l’axe de la tige bleue. Si je suis ces instructions mon axe Y ne sera pas vertical. C’est donc au fil à plomb que j’ai dressé l’axe Z tout en m’assurant au préalable que mon montage se trouvait sur un plan bien de niveau.

L’axe X  a aussi posé quelques problèmes. Il y a tout d’abord eu le problème mentionné dans l’article précédent quand les pièces se sont fendues lors de l’insertion des tiges lisses. Ces pièces de jonction XZ ont aussi dû être rectifiées car les tiges lisses étaient 2mm trop longues et comme elles les trous qui les reçoivent sont obturés au bout, l’ensemble forçait sur les tiges Z et j’ai donc dû les percer .

IMG_4883

Dans le prochain article, je parlerai de l’installation des moteurs et des contacteurs.

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Le logiciel de CAO OpenSCAD

S’il y a un domaine que j’ai du mal à maitriser, c’est celui de la CAO. La plupart des logiciels sont pourtant étudiés pour être faciles à utiliser mais dans tous les cas je me trouve confronté à une pléthore de commandes clavier ou combinaisons de touches et d’action de la souris qui me rebutent et me font abandonner rapidement l’apprentissage.

Avec le monde du reprap, j’ai découvert un logiciel libre assez original et vraiment compatible avec le programmeur informatique que je suis. OpenSCAD est, comme son nom l’indique un logiciel de CAO (CAD en english) ouvert. Il a une particularité, peu commune aux logiciels grand public, il n’a pas d’interface de construction graphique mais utilise un langage de programmation.

openSCAD_scr

Ici la création de formes se fait à l’aide d’instructions de commandes telles que :

cylinder(r=10,h=50);

De même le positionnement des objets créés se fait à l’aides d’instructions telles que translate ou rotate. Les instructions consistent essentiellement en l’appel de fonctions de positionnement et de création de forme mais aussi de règles de combinaisons telles que union pour unir différents objets ou difference pour ôter la forme d’un objet ou ensemble d’objets d’un autre objet ou ensemble d’objets.

Ainsi pour positionner et orienter un cylindre, dans une instruction on va faire se succéder les commandes suivantes :

translate([10,0,0]) 
  rotate([0,90,0]) 
  cylinder(r=10, h=50, center=true);

Les variables contenues dans les crochets carrés représentent les valeurs pour les axes x,y et z. ainsi dans l’exemple qui précède on va positionner l’origine de l’objet créé à x = 10, y = 0 et z = 0. Ensuite on va le pivoter de 90 degrés autour de l’axe y puis on va le dessiner.Dans la commande cylinder on spécifie le rayon de base avec r=10 (on peut aussi spécifier un deuxième rayon et dans ce cas openSCAD dessine un tronc de cône) et la hauteur : h=50. Enfin on peut spécifier si l’origine se trouve au centre du solide ou bien au coin inférieur gauche avec le paramètre center.

Au final on obtient :

openSCAD_ex01

Dans openSCAD, une instruction est une ligne comprenant une ou plusieurs commandes se terminant par un point-virgule.

Pour dessiner un objet constitué de plusieurs éléments, on va utiliser des fonctions de combinaison :

union() {
  cylinder(r=2, h=50, center=true, $fn=180);
  difference() {
    translate([0,0,33])
      rotate([90,0,0])
       cylinder(r=10, h=4, center=true, $fn=180);
    translate([0,0,33])
      rotate([90,0,0])
      cylinder(r=8, h=, center=true, $fn=180);
  }
  translate([5,0,-20])
     cube([10,3,10], center=true);
}

Nous avons ici dessiné une clé :

openSCAD_ex02

On notera la présence du paramètre $fn dans la fonction cylinder. Il s’agit d’une variable spéciale qui permet de définir le niveau de précision dans le dessin d’un cercle. Ici on définit le nombre de segments  à dessiner : 180 ce qui permet d’avoir un cercle plus lisse.

Pour dessiner la clé nous avons combiné le dessin d’un cylindre de 5cm de long et 2mm de diamètre pour la tige. A cela nous ajoutons la différence de deux cylindres concentriques de 4mm d’épaisseur et 10 et 8 mm de rayon que nous déplaçons à l’extrémité de la tige et pivotons de 90 degrés pour faire l’anneau. Enfin nous ajoutons le panneton à l’aide d’un cube.

Comme tout langage de programmation, celui-ci est muni d’instructions de contrôle telles que les tests conditionnels, les boucles for et while. L’utilisation de variables et de constantes, la création de fonctions, l’inclusion de fichiers externes, l’import de fichiers de formats différents (STL) permettent d’aller très loin dans la création.

Voici un exemple de code pour créer une fixation de courroie crantée pour la Prusa-Mendel écrit par Josef Prusa :

// PRUSA Mendel
// Belt clamp
// GNU GPL v3
// Josef Prusa
// josefprusa@me.com
// prusadjs.cz
// http://www.reprap.org/wiki/Prusa_Mendel
// http://github.com/prusajr/PrusaMendel

#include <configuration.scad>

/**
* @id belt-clamp
* @name Belt clamp
* @category Printed
*/

module beltclamp(){
  difference(){
    union(0){
      translate(v = [0,0,3.5]) cube([18,10,7], center=true);
      translate(v = [-9, 0, 0]) cylinder(r=5,h=7);
      translate(v = [9, 0, 0]) cylinder(r=5,h=7);
    }
    translate(v = [-9, 0, -1])polyhole(m3_diameter, 12);
    translate(v = [9, 0, -1]) polyhole(m3_diameter, 12);
    translate(v = [0,0,6.5]){
    translate(v = [0,0,5])cube(size = [7, 1.8, 10], center = true);
    translate(v = [0,2.5,5])cube(size = [7, 1.8, 10], center = true);
    translate(v = [0,5,5])cube(size = [7, 1.8, 10], center = true);
    translate(v = [0,-2.5,5])cube(size = [7, 1.8, 10], center = true);
    translate(v = [0,-5,5])cube(size = [7, 1.8, 10], center = true);
  }
}

beltclamp();

Ce qui donne au final :

belt_clamp

L’avantage de cet outil pour moi est bien sûr le fait d’utiliser un langage de programmation, c’est un univers que je maîtrise de par mon métier. C’est aussi le fait de pouvoir paramétrer les éléments composant les pièces. Cela permet d’adapter facilement les cotes du dessin si les dimensions d’un élément extérieur est différente de celle pour laquelle la pièce a été conçue ou bien s’il faut prévoir plusieurs options de construction possibles.

Nous allons maintenant réécrire le code de notre clé afin de pouvoir la dessiner avec, comme paramètre, la définition du panneton.

module cle(p1, p2, p3) {
  union() {
    cylinder(r=2, h=50, center=true, $fn=180);
    difference() {
      translate([0,0,33])
        rotate([90,0,0]) 
        cylinder(r=10, h=4, center=true, $fn=180);
      translate([0,0,33])
        rotate([90,0,0])
        cylinder(r=8, h=5, center=true, $fn=180);
    }
    difference() {
      translate([5,0,-18]) cube([10,3,12], center=true);
      translate([10,0,-14]) cube([p1,6,4.1], center=true);
      translate([10,0,-18]) cube([p2,6,4.1], center=true);
      translate([10,0,-22]) cube([p3,6,4.1], center=true);
    }
  }
}

cle(2,8,4);

Ce qui donne :

openSCAD_ex03

Et voilà le début d’un code qui aurait permis aux Dalton d’économiser bien des caisses de dynamite …

Je vais bien évidemment approfondir mes connaissances avec ce logiciel et ne tarderai pas à revenir écrire à son sujet.

Le site d’OpenSCAD : http://www.openscad.org

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Ma première reprap : Le début du montage

Le matériel déballé et un weekend pluvieux, toutes les conditions étaient réunies pour entamer le montage de ma machine. Après avoir passé des mois à visionner les nombreuses vidéos de montage de la Prusa et à lire et relire les instructions  j’ai pu quasiment monter la structure sans aide.

PLan de travail

Le début des hostilités.

J’ai cependant été confronté à quelques difficultés et imprévus. Notamment, les jonctions des axes X-Z qui se sont fendues lors de l’insertion des tiges lisses.

2013-04-27 16.41.13

Le support de la poulie X s’est fendu le long du canal de passage de la tige lisse de l’axe X.

2013-04-27 16.40.56

Du coté du moteur d’entrainement du chariot X, la base s’est carrément séparée en deux.

Dès le départ, les tiges lisses de l’axe X ne rentraient pas dans les canaux de passage des pièces. J’ai donc décidé de les aléser à l’aide d’une perceuse perceuse équipée d’un foret de 8mm. Au début cela s’est bien passé pour le premier canal mais lors du travail sur le second, j’ai senti la pièce vibrer et au final, j’ai vu qu’elle s’était fendue sur tout son long. Ey lorsque j’ai procédé sur le support moteur, alors qu’il n’y avait pas eu le moindre problème lors du percage, alors que j’inspectais la pièce, celle-ci s’est séparée en deux.
Je pense qu’à l’origine il devait y avoir un défaut d’impression de ces pièces car j’ai remarqué que plusieurs autres pièces avaient des fissures entre certaines couches d’impression. Toujours est-il qu’il falait trouver une solution. De toute évidence, le diamètre des canaux devait encore être légèrement alésé afin de ne plus subir de pression de la part des tiges lisses, j’ai donc continué à l’aide d’une lime ronde et j’ai recollé le morceaux à l’aide ‘une colle pour plastique. J’ai ensuite assuré l’ensemble avec des colliers colson (zip ties).

support_mot_X_avec_zip_ties2 support_poulie_X_avec_zip_ties

On verra si ça tiendra à l’utilisation. Il est en tout cas certain qu’il s’agira des premières pièces qui seront imprimées dès que l’engin sera au point. Mis à part cette déconvenue, le reste du montage de la structure s’est passé sans problème. La machine a rapidement pris forme et dès le premier soir, j’avais l’objet dans son volume final :

2013-04-26 21.50.21

La structure de l’imprimante complétée.

J’ai été étonné de la facilité de réglage de la structure. l’utilisation de tiges filetées et de boulons me faisait un peu peur quant à la docilité du réglage mais en réalité l’ensemble de la procédure s’est passée sans encombre. J’ai noté cependant des erreurs dans la notice fournie avec le kit de pièces mais il s’agissait d’une notice pour un modèle antérieur légèrement différent. J’ai appris que comme pour le logiciel libre, les plans des reprap évoluent très rapidement et une version peut facilement comporter plusieurs variations et le repérage n’est pas toujours évident. Il est important de savoir faire preuve d’imagination, d’improvisation et de ne pas se braquer sur la documentation fournie. La lecture du wiki reprap et le visionnage des nombreuses vidéos de montage m’ont bien aidé.

Tutoriels de montage :

 

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Ma première Reprap : La commande du kit

Après avoir passé des heures, des semaines, que dis-je, des mois à fouiller le web à la recherche des kits, de fournisseurs de pièces détachées, de personnes pouvant imprimer des pièces, je me suis enfin décidé à passer commande pour un kit. Je voulais un fournisseur européen afin d’éviter des frais d’importation et de transport qui auraient pu solidement gréver le budget.

Le kit et le options choisies, j’ai cliqué sur « Acheter » et une fois ma carte débitée, il n’y avait plus qu’à espérer que le délai de livraison serait respecté (J’avais vu des fournisseurs dont les délais pouvaient aller jusqu’ à plusieurs mois). Mais ici pas de problème. Trois heures après ma commande, j’ai reçu un email me confirmant cellle-ci ainsi qu’une note précisant une incompatibilité entre deux éléments spécifiés dans celle-ci et la proposition de modifier par des pièces appropriées. Après cela il ne restait plus qu’à attendre la livraison. Sur ce point je ne me faisais pas trop d’illusions au vu de toutes les aventures de livraisons tardives contées sur les forums reprap et autres. Eh bien j’avais tort de douter car le jour prévu, le colis est arrivé, livré contre signature. L’aventure commençait donc très bien.

 

Le kit Reprap Prusa Mendel I2

Le kit déballé.

Le modèle : Mendel Prusa iteration 2

Le fournisseur : Reprap France – eMotiontech

 

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Bonjour tout le monde !

Je raconte sur ce blog mes expériences geek diverses avec les matériels open source ainsi que quelques trucs et astuces de programmation.

Analyste-programmeur de formation, j’exerce mes talents d’informaticien depuis 26 ans. Adepte depuis longtemps des logiciels libres et open source, j’ai découvert il y a 3 ans l’existence de matériels open source eux aussi. Les premiers à attirer mon attention furent les projets Arduino, Reprap et Raspberry Pi.

Je compte, dans ces lignes, témoigner de mes aventures avec ces différents objets.

 

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