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Prothèse discale cervicale

Evolution dans le traitement de la hernie discale cervicale

 
   

Au fil des années, la discectomie (ablation d’un disque intervertébral) par abord antérieur suivie, dans la plupart des cas, par une arthrodèse (fusion osseuse) avec mise en place de cage intersomatique en titane, carbone ou en PEEK, s’est établie comme la norme dans le  traitement de la hernie discale cervicale. Toutefois, bien que cette intervention apporte des résultats très satisfaisants à court et moyen terme, une usure prématurée des disques voisins sus et sous-jacents à l’arthrodèse a été remarquée.

La recherche chirurgicale s’est donc appliquée à trouver une solution qui permette non seulement d’ôter le disque générateur de douleur et de restaurer la hauteur du disque, mais aussi de restaurer l’équilibre vertébral, de restaurer la mobilité et de protéger les niveaux voisins d’une usure prématurée. Dans cette optique, les prothèses discales cervicales ont été développées.

Principe de la prothèse cervicale

L’intérêt majeur de ces prothèses cervicales réside donc dans le maintien de la mobilité et la protection des niveaux voisins. L’intervention, réalisée sous microscope, consiste en l’exérèse (retrait) du disque et de la hernie discale comprimant des structures nerveuses, puis en la mise en place de l’implant dans l’espace intervertébral.

Ces implants se composent de deux plateaux en titane ou en alliage CoCr, souvent  couverts d’un coating en plasmapore permettant une intégration osseuse aux vertèbres adjacentes, et d’une interface soit métallique, soit en polyuréthane ou en polyéthylène jouant le rôle d’articulation entre les deux vertèbres.

Le bilan préopératoire reste classique, comportant radiographies simples, CT scan et/ou IRM cervicale et densitométrie osseuse éventuellement.

Indications et contre-indications

Nous recommandons de suivre les directives de la Société Belge de Neurochirurgie du Rachis et préconisons d’envisager l’implantation d’une prothèse discale cervicale dans les cas de hernie discale « molle » chez un sujet jeune présentant une hauteur discale encore préservée. En outre, elle pourrait être considérée dans les cas de décompensation discale au voisinage d’une arthrodèse préalable.

La prothèse discale n’est pas indiquée en cas d’ostéoporose, de sténose du canal rachidien cervical, d’instabilité vertébrale (spondylolisthésis), de tumeur ou de fracture, d’arthrose facettaire, d’uncarthrose ou d’atteinte médullaire.

Bien que de nombreuses questions demeurent concernant le meilleur type de prothèse à adopter, le devenir réel du niveau adjacent à long terme, la technique d’implantation idéale ou l’usure de l’implant, il semble cependant désormais acquis que la prothèse discale cervicale, loin d’être une chirurgie « expérimentale », est devenue en quelques années une possible alternative à la fusion.



 
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