Aperam met 100 man minder.

za, 07/06/2014
Artikel over Aperam Gueugnon het resultaat van de beperkte ondernemingsraad van de 26e in Frankrijk.
Zoals je kan zien wil men tegen 2016 het personeelsaantal met 100 man verminderen en tegelijkertijd de productie verhogen naar 300.000 ton.
Het zou gaan om 60 man in de structuurkost en 40 man in de productie.



GUEUGNON – APERAM100 emplois en moins d’ici 2016

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Plus de compétitivité, pour s’organiser face à la concurrence asiatique… À Aperam Gueugnon, l’érosion des effectifs se poursuit.

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Les chiffres sont implacables. Fin 2003, le site d’Aperam Gueugnon (alors Arcelor) comptait encore 1 439 salariés. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 780. L’usine a pratiquement vu ses effectifs diviser par deux, essentiellement au jeu des départs naturels à la retraite. Et au regard des mesures de compétitivité présentées lors du dernier comité d’établissement, le mouvement devrait se poursuivre. Au moins jusqu’en 2016.

« D’ici fin 2015, 100 personnes devraient partir à la retraite », confirme Fernando Araujo à la CFDT. Aujourd’hui, le discours du syndicat porte essentiellement sur les conséquences induites sur les conditions de travail. Déjà, celles-ci auraient pâti de la diminution des effectifs. « On est en train de remplir les sacs à dos ! », s’insurge Olivier Reynaud. Et Fernando Araujo de constater : « Dans les structures (administratives, ndlr), il y a déjà du personnel qui fait des heures qui ne sont pas payées. Oui, il y a des salariés qui partent plus tard, sans rien dire. Ce personnel ne peut plus absorber le travail »… Or, les dites « structures » devraient être en première ligne face aux suppressions de postes : sur les 100 emplois visés, seuls 40 concerneront des salariés sur des outils. La proportion ne colle pas avec les projections de départs en retraites. Résultats : si quelques embauches peuvent être envisageables à la production, des traitements sociaux sont à prévoir dans les structures. « Il y a 30 personnes qu’il faudra gérer socialement » poursuit Fernando Araujo. Par quel moyen ? Le flou persiste. « Peut-être par un plan de départs volontaires sur une population précise ? On n’en sait rien, poursuit le syndicaliste. Tout ce que l’on sait, c’est que ça sera le bagne pour ceux qui vont rester ». À la CGT, les prévisions sont encore plus pessimistes : « vous allez voir, dans 10 ans on ne sera plus que 400 dans l’usine, se désespère Serge Lumière. « On charge davantage le personnel, et quand ça ne va pas, on prend des intérimaires. Aujourd’hui, on en a 40 sur le site. Ce plan de compétitivité, c’est uniquement pour rapporter davantage aux actionnaires ». Le premier d’entre eux n’est autre que Lakshmi Mittal. Selon Fernando Araujo, celui-ci avait déjà annoncé la couleur, il y a trois ans : « il avait déjà évoqué la nécessité de baisser les 20 % des effectifs dans les structures administratives ». Le 16 juin, un bilan social complet devrait être présenté. La direction, de son côté, n’avait pu être jointe au moment où l’on écrivait ces lignes.

S’organiser face à la concurrence asiatique

Si Aperam dévoile un nouveau plan de compétitivité, c’est surtout pour contrer la concurrence asiatique. Placé sur un marché à forte valeur ajouté, Gueugnon est actuellement pénalisé. « En l’espace de deux ans, la donne a énormément changé, observe Sylvain Rameau pour le CFE-CGC. Et lorsque l’on nous présente de telles courbes d’importations, il faut réagir ». L’apport de produits chinois sur le marché européen aurait en effet doublé. « Pour faire face à des problèmes de surcapacités, les Asiatiques vendent à bas prix. Et puis, ils ne sont pas assujettis aux mêmes règles, tant sur le plan environnemental que sur la main-d’œuvre ».

Objectif : 300 000 tonnes

Ces mesures de compétitivité propres au site ne s’arrêtent pas sur le seul plan des effectifs non-attachés à la production. D’ici 2016, Aperam Gueugnon vise les 300 000 tonnes produites par an, contre seulement 200 000 en 2013. L’objectif est clair : il faut charger les outils les plus rentables, tel que le présentait le nouveau directeur Pedro Bardy à sa prise de fonction. Aussi, un plan d’investissement est prévu sur la ligne 10, dédiée au recuit décapé. A contrario, les outils jugés peu rentables seront mis sous cocon. C’est notamment le cas de la LC 12, une ligne de découpe sur des tôles de grosses épaisseurs. « Nous avons un problème de calibrage de l’usine, admet Sylvain Rameau. L’idée est d’établir un plan commercial et de diminuer les coûts de production. C’est un plan qui nous apparaît assez complet. Il ne s’agit pas faire un procès à la direction. Après, nous ne cautionnons pas la réduction des effectifs. Mais si on ne fait rien, l’usine va fermer d’ici deux ans ». Un pronostic effectué notamment au regard des pertes affichées sur le site de Gueugnon en 2012 et 2013, sur fond d’investissement sur la RD79 et de l’incendie de décembre 2012.